14 mars 2014 – Les agents ne sont pas des fainéants et les médecins ne sont pas des tricheurs

Plutôt que de parler d’arrêt de travail de complaisance et de faire des raccourcis rapides sans aucune analyse, parlons plutôt de rappels sur les repos, de management autoritaire, de surcharge de travail, de burn out, de non reconnaissance au travail, de répression permanente… de conditions de travail difficiles tout simplement.

Quelles sont les causes du nombre important d’arrêt maladie ?

Pourquoi chercher à mettre la pression en culpabilisant les agents et en stigmatisant les médecins. Quand les agents sont malades, les médecins font leur boulot, ils les soignent. Le rôle d’une direction est de veiller à donner les moyens nécessaires à chaque agent pour pouvoir réaliser ses missions, et de se préoccuper de la bonne santé physique et mentale des salariés. Chacun sa compétence.

Plutôt que de s’interroger sur les causes réelles des arrêts maladie qui obligeraient à chercher du coté de l’organisation, les directions cherchent à minimiser le coût des arrêts maladie en multipliant menaces ou contrôles. Chacun comprendra qu’il s’agit une fois encore d’une logique purement financière assortie d’un management autoritaire et d’une conception que la CGT ne peut partager.

Ainsi, on focalise l’attention sur un ou plusieurs « boucs émissaires » sans donner de solutions positives aux dossiers et réels problèmes…

Le discours stigmatisant, agressif et mensonger provenant du MEDEF contre les fonctionnaires et la médecine du travail est déjà bien assez choquant et source de division, ne l’introduisons pas dans nos établissements !!!

« Contre la souffrance au travail, je prescris le plus souvent une bonne dose de syndicalisme » Francis March – Médecin généraliste

8 mars 2014 – Collection Regards de Provence : Femmes en Provence et en Méditerranée

A l’occasion de la journée de la femme, il nous semble intéressant de faire un rappel sur une expo en cours qui célèbre les femmes.

Le Musée Regards de Provence met à l’honneur l’exposition «Femmes en Provence et en Méditerranée», issue de la collection de la Fondation Regards de Provence. Cet événement est construit autour d’un axe double ; celui des arts visuels : peinture, dessin, sculpture, photographie et celui de l’écriture : roman, essai, poème. Le premier témoignage s’inscrit dans l’image, le second se lit dans les mots.

De ces deux expressions distinctes et complémentaires, celle de l’image est proposée à l’homme : peintres, sculpteurs, photographes et celui de l’écrit à la femme : romancière, poète, artiste.

Le visiteur ne cherchera pas une corrélation entre les œuvres et les textes même s’il est possible, ici et là, d’en proposer des rapprochements. Les deux entités sont à savourer séparément.

Les abords et l’intérieur du musée bénéficient d’aménagements appropriés pour les visiteurs individuels ou en groupes à mobilité réduite, assurant ainsi un accueil de qualité.

L’accès au Musée Regards de Provence se fait par :
Métro 1 : Station Vieux-Port/Hôtel de Ville
Métro 2 : Station Joliette
Tramway T2 : Arrêt République/Dames ou Joliette
Bus : n° 82 (Arrêt Littoral Major ou Fort Saint Jean)
et n° 60 (Arrêt Fort Saint Jean/Capitainerie)
Voiture : Parking Vieux-Port/Mucem (Sortie Major/Regards de Provence)

Exposition
Du 14 Octobre 2013 au 4 mai 2014
Tous les jours de 10h à 18h

4 mars 2014 – Quelques secondes pour soutenir les Chemins de Fer de Provence

Le Syndicat CGT des Chemins de Fer de Provence lance un appel à tous les syndiqués et usagers :

Suite à l’accident du 8 février, les services de l’Etat n’envisagent pas de retour à une exploitation normale avant 6 mois. Ce délai est intolérable, et peut mettre en péril la nouvelle Régie Publique qui gère la compagnie depuis le 1er Janvier. Des solutions existent pour accélérer le processus, et doivent être mis en œuvre au plus vite.

Le Syndicat a mené une action mercredi 26 février à 14h00 devant la préfecture de Digne, conjointement à l’action menée par les usagers de la route nationale 202 qui est toujours fermée à ce jour.

Pour soutenir les salariés des Chemins de Fer de Provence qui luttent pour une réouverture rapide de leur réseau, et pour répondre aux besoins des usagers ainsi qu’à la préservation de l’environnement :

signez la pétition:

CLIQUER ICI

Merci pour eux…

21 février 2014 – << DÉMOCRATIE ZÉRO6 >> questionne les fondamentaux de la démocratie représentative.

Résumé du film (et des faits) :

Trois villages d’une vallée isolée du Sud-Est de la France, frontalière de l’Italie, décident en commun de consulter leur population sous forme de référendum consultatif concernant leur rattachement administratif à la CARF, Communauté d’Agglomération de la Riviéra Française, dont l’avenir est d’intégrer la métropole de Nice, la toute première créée en France.

Le préfet Drevet, soutenu par le président de la métropole Christian Estrosi et le président du conseil général Eric Ciotti, déclare illégal et interdit ce référendum en menaçant élus et associations de 6 mois de prison et de 7500€ d’amende s’ils participent à sa mise en place, alors que partout ailleurs en France ce genre de référendums a lieu sans obstruction.

C’est en partant de l’examen de cette situation locale et l’analyse des moyens utilisés par les pouvoirs en place pour créer une métropole, que ce film pose la question de l’exercice de la démocratie représentative sur l’ensemble du territoire.

Cette situation a quelque chose d’universel parce qu’elle révèle les travers de l’exercice démocratique.

« Étant dans l’impossibilité de filmer les responsables politiques de la majorité départementale, j’ai donc filmé les gens qui m’ont autorisé à le faire. Les trois maires de la Roya, les associations, le collectif et les habitants qui se sont mobilisés contre les menaces du préfet pour faire entendre leur voix et défendre la démocratie. En tant que simple citoyen, je me suis dit qu’il fallait témoigner de l’exercice de la démocratie dans ce département. J’ai donc produit et financé ce film seul parce que, pris dans l’enchaînement des événements, je n’ai pas eu le temps de trouver un producteur ni un financement. »

« Je ne milite dans aucun parti, je ne suis inscrit nulle part et j’ai une culture politique plus que moyenne. Je dois être naïf, mais j’ai du mal à réaliser que de telles pratiques soient encore possibles dans un pays comme la France.
Lorsque de simples citoyens, associations et élus, de droite comme de gauche, s’unissent et s’organisent pour résister et faire entendre leur point de vue sur leur avenir, et qu’ils ont en face d’eux un tel déni qui les réduit non pas au silence, mais à l’inexistence citoyenne parce qu’on tord les fondamentaux de la démocratie représentative, on peut comprendre le découragement, le désintérêt croissant voire le dégoût de la vie politique.
Et paradoxalement, tous ces gens qui se battent malgré tout pour faire vivre la démocratie telle qu’elle est inscrite dans la Constitution, toute cette énergie déployée, me laissent entrevoir que les combats pour la liberté ne cesseront jamais.

J’ai produit, tourné et monté ce film seul, je n’ai pas gagné un sou en le faisant, je l’ai fait parce qu’il m’apparaissait nécessaire et évident de le faire. Je le considère comme un acte citoyen. Le cinéma est indéfectiblement lié à la vie, au regard que pose celui qui filme sur ce qui l’entoure. DÉMOCRATIE ZÉRO6 est un regard à un temps T sur la vallée dans laquelle je vis depuis presque 5 ans. C’est un point de vue extrêmement focalisé. Et c’est ce qui a toujours été pour moi l’essence du cinéma : partir d’une situation tout ce qu’il y a de plus ordinaire et singulière dans un lieu qui a son histoire et ouvrir par le biais de cette singularité une fenêtre sur des questions universelles. J’ai la prétention de croire que ce film y parvient. » (Michel Toesca)

Pour voir la bande annonce, CLIQUER ICI

23 décembre 2013 – Elections fonction publique 2014 (lancement de la campagne des élections professionnelles dans la fonction publique hospitalière)

Interview de Ghislaine Roussel, secrétaire générale USD des Alpes de haute Provence

1/ Peux-tu nous parler des prochaines échéances électorales ?

En décembre 2014, 5,2millions agents de la Fonction Publique d’Etat, Hospitalière, Territoriale, voteront aux élections professionnelles CTE CAP, et en même temps. Les actifs et les retraités de la Fonction publique hospitalière et la Fonction publique territoriale éliront également les administrateurs-rices de la Caisse Nationale de Retraite des Affiliés des Collectivités Locales (CNRACL).

Cette élection revêt un enjeu considérable. Voter CGT c’est concrétiser le refus des politiques de rigueur qui mettent à mal et démantèlent le Service Public.

2/ Comment la CGT s’organise pour préparer ces élections ?

Selon 4 axes :

Au niveau confédéral :

La confédération s’engage dans cette campagne afin de construire ensemble un déploiement sur chaque territoire. En effet nous devons être dans une conception solidaire de cette bataille électorale, la faiblesse et les forces des uns détermineront l’influence de tous !

Au niveau fédéral :

Notre fédération Santé Action Sociale a mis en place un collectif de travail spécifique pour les élections. Le Comité National Fédéral des 12 et 13 décembre 2014 a lancé officiellement cette campagne électorale.

Recenser notre influence, faire connaître à l’ensemble des salariés, nos différentes campagnes revendicatives et nos propositions pour mettre à disposition des salariés, l’outil CGT et aider à la mise en place d’une campagne électorale d’envergure en lien avec la syndicalisation.

Au niveau départemental :

Dans le 04, le comité départemental réuni en septembre 2013 a décidé de créer un groupe de travail spécifique à la préparation des élections avec la participation de l’Union Départementale, des Unions Locales , des Unions Syndicales Départementales des 3 Fonctions Publiques , et de l’Union Départementale des Retraités.

Nous avons réalisé un état des lieux des forces et des faiblesses, de l’implantation et de la représentativité de la CGT dans chaque secteur. Au vu des résultats de l’analyse et des débats, nous travaillons à l’élaboration d’une stratégie collective de déploiement.

La CGT a obtenu de très bons résultats lors des précédentes élections professionnelles d’octobre 2011 dans les établissements de santé. Il nous faut maintenant confirmer la place de la CGT première organisation départementale.

Au niveau local :

Un renforcement spécifique sera mis en place pour élaborer des listes électorales dans chaque établissement.

3/ Quelle est la différence par rapport aux précédentes élections ?

Il s’agit d’un enjeu majeur pour toute la CGT pour mesurer à la fois son influence et sa Représentativité. C’est la première fois dans notre pays qu’un événement d’une telle portée se déroule. Dans le climat social et politique en crise, incontestablement, le résultat de ces élections sera un marqueur considérable.

4/ Qu’est-ce qui a expliqué les bons résultats précédents ?

La prise en compte des revendications des salariés, la réponse à leurs attentes, et la qualité du travail au plus près des agents ont permis de faire la différence. Nous réalisons un travail de proximité à longueur d’année, « sans clientélisme ». La CGT se positionne comme le syndicat de tous les salariés.

Dans ce contexte difficile, le salariés comptent sur la CGT, le syndicat en capacité de les informer, de les préparer à leurs mandats, de les accompagner et de les défendre.

21 novembre 2013 – « Le harcèlement au travail »

Ouvrage d’Elisabeth Dès sortie en juin 2013.

Dans ce mémoire l’auteure témoigne de son profond attachement à son activité hospitalière dans la ville de son enfance et de sa prise de conscience progressive des violences pouvant être exercées sur les soignants hospitaliers mais aussi dans d’autres secteurs professionnels, principalement l’industrie automobile.

Ayant été involontairement témoin et victime d’une véritable dérive mafieuse lors de ses dernières activités au Service d’Urgences dont elle a été évincée en novembre 2000 elle a décidé de diffuser l’information de son mieux en tentant de lancer une procédure juridique, en alertant l’Inspection du Travail, la presse locale, en intervenant brièvement dans des débats publics à compter de 2005 puis la procédure ne démarrant pas en rédigeant ce mémoire.

Elle était d’autant plus motivée pour cette lutte que dès octobre 2000 elle a été informée du suicide récent de quatre médecins hospitaliers consécutifs à des pressions au sein de l’hôpital dont un à Fréjus par balle de revolver face au bâtiment de l’administration.

Elle a progressivement découvert l’existence au centre Hospitalier de Toulouse d’un directeur « fossoyeur » ayant à son actif 600 licenciements. Au fil des années jusqu’en 2013 quelques livres, quelques films, le contact quotidien avec des patients issus de divers milieux professionnels lui ont permis d’appréhender les tristes réalités du monde du travail actuel. Afin d’extrapoler la situation toulousaine elle contacte Peugeot-Mulhouse, le Techno-centre, le Centre Hospitalier de Nantes et est informée sur un drame survenu au Centre Hospitalier de Montpellier dirigé par un ancien Commandant de police.

A défaut d’avoir pu déclencher puis médiatiser une procédure pénale elle souhaite que ce mémoire constitue une modeste trace des souffrances endurées par d’honnêtes travailleurs dont la santé est dangereusement mise en péril au sein de l’entreprise.

Elle dédie à son frère, fidèle compagnon de lutte de 1997 à 2010, trop tôt disparu cette année là. et à son père, héros de la première Guerre Mondiale décoré de la Légion d’Honneur.

31 octobre 2013 – Les jours heureux : « quand l’utopie des résistants devint réalité »

Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ». Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises… « Je me suis rendu compte que personne ne connaissait le programme et que les rares qui le connaissaient en connaissaient des bribes. Ils n’en connaissaient pas les origines : comment le CNR a-t-il été construit ? Comment le programme a-t-il été rédigé ? Quels étaient les rapports de forces ? Les influences politiques des uns et des autres ? Comment surtout a-t-on pu le mettre en application ? »

L’histoire du Conseil national de la Résistance « serait l’histoire de copains autour d’une table qui trouvent dans la joie et la bonne humeur un compromis entre communistes et gaullistes. On oublie que si ce programme a pu être rédigé, c’est parce que c’étaient les communistes et une partie des socialistes qui étaient en position de force. Cela ne s’est certainement pas fait dans le consensus. Les Copé, Bayrou, toute la clique qui s’exprime là-dessus dans le film, y compris le président Hollande, n’ont pas envie de raconter cette histoire conflictuelle. « Par contre, ils ne manquent pas de l’utiliser parce qu’il est toujours glorifiant de se réclamer du CNR. Il est bien de dire dans un discours que ces hommes étaient grands. Et les idées ? Qu’est-ce que l’on en fait ? » (extrait d’une interview donnée par Gilles Perret à l’Humanité)

Pour visionner la bande annonce du film, Cliquer ici

Sortie nationale au cinéma le 6 novembre 2013

7 octobre 2013 – «La violence des riches»

Parution : septembre 2013
Auteurs : Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

Les plans sociaux se succèdent, en France, à un rythme toujours plus soutenu comme une sombre fatalité que nous finissons par admettre, le chômage augmente et se traduit dans l’abstraction de chiffres et de statistiques qui semblent nous immuniser contre la réalité dramatique qu’ils reflètent de loin, la finance mondialisée nous apparaît comme un univers d’une inextricable complexité, et tout en sachant que certains en tirent de fabuleux bénéfices, l’opacité et l’apparente autonomie du système décourage notre pouvoir d’indignation et de révolte. Nous sommes d’autant plus mûrs pour la servitude volontaire et le renoncement que l’adversaire, celui qu’on pouvait facilement identifier comme l’exploiteur, le profiteur, le spéculateur, semble s’être volatilisé derrière une ingénierie tentaculaire et incontrôlable qu’on désigne comme la mondialisation économique…

Deux sociologues des riches, observateurs aigus et sereins des grands bourgeois, de leur mode de vie et de reproduction sociale mettent ici leur connaissance de ce petit monde très interconnecté au service d’une entreprise de déniaisement, ils élargissent leur focale pour faire apparaître sous un même regard les riches et ceux qui subissent les conséquences de leur appât du gain, bref ils montrent la nature et l’étendue de la violence des riches, violence symbolique mais aussi terriblement concrète, lorsqu’elle se traduit par des vies brisées, amputées de tout projet d’avenir, des régions sinistrées, une jeunesse livrée à elle-même sans la moindre perspective.

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot montrent que cette «violence de classe» a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Ils alternent dans leur livre les enquêtes, les portraits et les analyses de données chiffrées. Avec eux nous passons d’une étonnante séance de projection d’un film sur la casse industrielle dans la vallée de la Meuse dans le grand auditorium du Medef, avenue Bosquet, à Aulnay-sous-Bois dans le bus qui mène les ouvriers à l’usine PSA, dont les salariés ont vécu des mois sous la pression d’une rumeur de fermeture alimentée par l’existence d’une note interne révélée par la CGT, une annonce volontairement retardée pour cause de période électorale. Après la divulgation de cette note, la direction n’a pas démenti, laissant les salariés à leur angoisse, un bon moyen de paralyser l’action et la résistance… On ne sait ce qui, des délocalisations programmées, de la considérable plus-value foncière espérée sur le site dans le cadre de la réalisation du Grand Paris ou de la réputation sulfureuse des ouvriers d’Aulnay a déterminé ce choix pour réduire les effectifs de PSA mais le résultat est là: au total 11200 emplois seront supprimés dans le groupe, dont 3000 à Aulnay, par une entreprise qui a bénéficié des largesses de l’Etat et qui a versé de substantiels dividendes à ses actionnaires. D’ailleurs, les auteurs rappellent que les dividendes dans les bénéfices distribués sont en augmentation constante, passant de 3% en 1982 à 12% aujourd’hui. Ce n’est pas la crise pour tout le monde.

Tout ça est connu, en quoi le livre des Pinçon-Charlot apporte-t-il un éclairage nouveau ?

C’est la question de la violence exercée par cette situation qui rend subitement très concrets les abus qui en sont la cause et leurs conséquences sur les gens. Les sociologues sont parvenus à une connaissance précise et lucide des mécanismes de la domination et ils permettent de renverser la perspective. Par exemple sur la criminalisation de la contestation sociale, ils rappellent que les journalistes libéraux ne mentionnent jamais la violence des riches et que la loi d’amnistie des faits commis lors des mouvements sociaux ou d’activité syndicale promise par le candidat Hollande est toujours à l’état de projet et que le président s’est finalement déclaré opposé à une telle loi, même si 80 députés socialistes ont manifesté leur soutien au projet. De même sur la fraude à la Sécurité sociale, montée en épingle par l’ancien président en son temps. Celle du salarié qui prend quelques jours d’arrêt maladie de complaisance ne représente que 1% des fraudes sociales, alors que 80% est imputable aux employeurs qui ont recours au travail dissimulé. La fraude fiscale est également une forme de violence faite à ceux qui manquent ainsi leur part de la redistribution. «Cet escamotage des fortunes – ajoutent les auteurs – sert d’arme aux membres de l’oligarchie pour exiger des peuples qu’ils remboursent les déficits et les dettes dus à la spéculation financière débridée et mondialisée». Et ils concluent en retournant à ceux qui taxent indistinctement de «populisme» toute opposition aux politiques qui aggravent la misère sociale en faisant grossir les grandes fortunes qu’il est temps de faire à nouveaux frais la critique du «bourgeoisisme».

2 octobre 2013 – « Aujourd’hui Kem One. Qui demain ? »

Les salariés du groupe chimique placé en redressement judiciaire ont marché jusqu’au tribunal de commerce de Lyon qui, le jeudi 26 septembre, examine les trois offres de reprise de la société placée en redressement judiciaire.

Trois offres sont examinées, dont deux émanant de fonds d’investissement, que sont Sun Partners et Opengate Capital. La troisième est portée par la CGT Kem One qui propose de créer un consortium d’actionnaires comprenant Total, Arkéma, Lyondell Basel et l’Etat via la Banque publique d’investissement.

Kem One, née en 2012 de la cession par Arkéma de son pôle vinylique, à un repreneur américain, n’a tenu que quelques mois avant d’être placée en redressement judiciaire. Le groupe emploie 1800 salariés en France dont 1300 sur les sites de Lyon, Saint-Fons et Balan dans l’Ain.

De nombreux salariés du site de Saint Auban dans le département des Alpes de Haute Provence sont concernés par cette situation.

« Aujourd’hui Kem One. Qui demain ? ». La CGT, par le biais de l’Union des Syndicats des travailleurs des industries chimiques du Rhône, appelle à un rassemblement et à une grande manifestation de solidarité.