2 août 2013 – La DGSE espionne nos ordinateurs et nos téléphones

Selon les révélations récentes du journal Le Monde, la DGSE Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux) nous espionne. Et collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l’étranger : la totalité de nos communications sont espionnées. L’ensemble des mails, des SMS, des relevés d’appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années.

Cette immense base de données ne serait pas utilisée seulement par la DGSE, qui officie déjà de manière illégale, mais également par les six autres services de renseignement, dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les douanes ou Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment qui y puiseraient quotidiennement les données qui les intéressent. En toute discrétion, en marge de la légalité et hors de tout contrôle sérieux. Les politiques le savent parfaitement, mais le secret est la règle.

Ce « Big Brother » français, petit frère des services américains, est clandestin. Pourtant, son existence figure discrètement dans des documents parlementaires. Les huit députés et sénateurs de la délégation parlementaire au renseignement rappellent, dans leur rapport du 30 avril, que « depuis 2008, des progrès ont été réalisés en matière de mutualisation des capacités, notamment en ce qui concerne le renseignement d’origine électromagnétique, opéré par la DGSE au profit de l’ensemble de la communauté du renseignement ». Les parlementaires proposent même d’aller plus loin, de « renforcer les capacités exploitées par la DGSE » et de « consolider l’accès des autres services aux capacités mutualisées de la DGSE ».

Le Monde nous sort cette information au moment où le scandale des écoutes américaines éclate… Contre-feu à l’unisson de la défense des USA qui tente de « relativiser » leurs turpitudes ? Comme si les saletés inavouables des uns pouvaient atténuer celles des autres. Tout ça dénote un mépris du peuple, qu’on espionne sans contrôle et sans le lui dire. La « lutte contre le terrorisme » a bon dos.

Il faut cependant nuancer les évènements. La France surveille les Français, les Etats-Unis surveillent le Monde ! Ce n’est pas la même problématique ni le même danger. Les Etats-Unis sont des concurrents et savent tout sur nous.

Benjamin Franklin avait de l’intuition quand il disait : « Un peuple prêt à sacrifier de la liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

Certains collègues nous conseille de surfer anonymement grâce à www.anonymouse.org, l’objet de nos mails serait crypté…à voir…nous ne savons pas ce que cela vaut.

Etre espionné c’est déjà inquiétant. Mais ce qui l’est d’avantage c’est la conservation de toutes ces données !

De plus, le gouvernement va sans doute nous dire qu’avec tout ce matériel, il ne peut pas pister les grands fraudeurs fiscaux et les grands tricheurs de taxes ?

Et après ça, on poursuit des citoyens pour quelques téléchargements illégaux !!!

Il est temps de mettre des garde-fous. Toutes ces activités d’écoute doivent être encadrées juridiquement.

Ce mécanisme d’infiltration des vies privées est un virus endormi : il suffira que notre histoire rencontre celle d’un homme ou d’une femme dégénéré(e), qui aura su manipuler les foules, pour que tout bascule dans l’horreur. L’histoire se répète. Qu’auraient fait les nazis avec une telle puissance d’investigation ?

Nos démocraties sont malades, atteintes sournoisement des leurs fondements. L’avenir est des plus inquiétants. Il va falloir que tous les véritables démocrates remontent leurs manches pour y mettre un terme avant que le pire n’advienne.

31 juillet 2013 – Coupon Sport : opération exceptionnelle en 2013

L’assemblée générale du C.G.O.S (dont plusieurs mandatés CGT font partie) a décidé de proposer aux agents de toutes les régions de pouvoir commander des Coupons Sport afin de favoriser la pratique sportive.

Cette action est mise en place dès 2013 sous forme d’opération exceptionnelle : dans la limite du budget alloué à cette opération, les agents ayant fait la demande recevront 50 € de Coupons Sport, sans participation financière de leur part. Une seule attribution du Coupon Sport par agent est prévue pour l’année.

Qu’est ce que le Coupon Sport ?

*Il s’agit d’un moyen de paiement sécurisé (similaire au Chèque-Vacances), émis par l’Agence Nationale pour le Chèque-Vacances (ANCV), qui permet de payer une partie des licences, adhésions, abonnements, cours ou stages sportifs pris dans une association ou un club sportif.

*Le Coupon Sport se présente sous la forme d’une coupure de 10 € et est valable jusqu’au terme de la 2ème année qui suit celle de l’émission. Par exemple, un coupon émis en septembre 2013 est valable jusqu’au 31 décembre 2015.

*Les Coupons Sport peuvent être utilisés auprès de nombreuses associations et clubs sportifs conventionnés, dont le répertoire est consultable sur internet, sur le site de l’ANCV.

*Les Coupons Sport sont utilisables pour l’ensemble des membres du foyer.

Qui peut en bénéficier ?

Tout agent en activité ayant fait une demande de Coupons Sport peut en bénéficier, à condition d’avoir mis à jour ses droits pour l’année 2013. Les contractuels, emplois aidés et apprentis doivent avoir 6 mois d’ancienneté.

Avant toute demande, renseignez-vous auprès de votre club sportif pour vous assurer qu’il accepte le Coupon Sport. Si cela n’est pas le cas, le club sportif doit compléter et signer une demande d’affiliation Coupon Sport auprès de l’ANCV. Pour plus d’informations, ils peuvent contacter le 0 825 844 344 (0,15 € TTC la minute).

Quel est le montant de Coupons Sport pour l’opération exceptionnelle 2013 ?

Pour l’opération exceptionnelle 2013, le C.G.O.S distribue 50 € de Coupons Sport par agent et par an (cumulable pour les couples hospitaliers).

Quelles sont les démarches à accomplir pour en bénéficier ?

*Vous devez avoir mis à jour votre dossier C.G.O.S 2013 et remplir le formulaire de demande, téléchargeable sur le site internet du C.G.O.S ou disponible chez votre Correspondant C.G.O.S, dans votre établissement.

*Vous devez envoyer le formulaire au plus tard le 30 novembre 2013, au C.G.O.S de votre région.

*Les Coupons Sport seront adressés par courrier simple, directement à votre domicile, dans un délai de 4 à 6 semaines après réception de votre demande.

Il convient de signaler que la première commande sera adressée fin août à l’ANCV ; les agents concernés par cette commande recevront donc leurs Coupons Sport dans la seconde quinzaine de septembre.

Cette opération exceptionnelle étant sans participation de l’agent, le montant reçu est imposable : il sera déclaré à l’administration fiscale et sera indiqué dans la notification fiscale qui vous sera adressée au 1er trimestre 2014.

Pour télécharger le formulaire, Cliquer ici

30 juillet 2013 – La « méthode Clerc » ou comment lutter contre les discriminations

Dans cette période où l’on parle de plus en plus de discriminations, comme celles à l’égard des syndicalistes ou encore celles à l’égard des femmes, c’est l’occasion de revenir sur les apports d’un homme dans cette lutte contre des attaques moins visibles mais tout aussi présentes.

En effet, François Clerc, syndicaliste CGT chez PSA en 1995, élabore une démarche afin de lutter contre les discriminations, appelée désormais la « méthode Clerc ».

Avant les discriminations étaient frontales : menaces, pneus crevés, agressions. Puis, elles sont devenues davantage pernicieuses et moins facile à prouver : attaque sur l’avancement de grade ou mise au « placard » par exemple.

C’est également l’occasion de rappeler aux salariés, que notre engagement syndical et notre combat pour la défense des droits des salariés n’est pas sans risques et représailles. Nous devons sans cesse lutter contre des directions qui essaient de nous piéger et au moindre faux pas nous serons pénaliser 10 fois plus que n’importe quel autre salarié. Quelque fois même des traquenards nous sont tendus. Mais, ce que n’ont pas compris certaines directions, c’est que chaque attaque et chaque coup bas renforcent notre détermination et nous rend plus fort.

Il y a un paradoxe que montrent certaines études : c’est que là où il y a des délégués syndicaux, les salariés sont mieux traités et ont plus d’avantages que là où la CGT n’est pas présente. Les délégués syndicaux CGT sont bons pour négocier. Mais en même temps, ces études montrent également, que les délégués CGT sont plus attaqués (carrière, salaire, poste de travail…). Tout cela à travail égal, à âge, sexe, catégories socioprofessionnelles, ancienneté égaux également.

Pour en revenir à la « méthode Clerc », cette méthode a contribué à faire évoluer les mentalités au sein de notre syndicat. A la CGT, avant et même encore maintenant, nous considérons que nous devons privilégier le rapport de force plutôt que l’aspect juridique. François Clerc a considéré en 1995, qu’il fallait dépasser le fait qu’il y a un prix à payer pour notre engament et qu’il fallait effectuer un travail de fourmi afin de rassembler des preuves et prouver ces traitements discriminatoires.

Un gros travail de réflexion a été mené en comparant les fiches de paies et l’évolution de carrière des collègues CGT, des salariés non syndiqués et des collègues d’autres syndicats. Cette méthode a montré des écarts de coefficient et de rémunération afin de permettre une indemnisation des préjudices.

Après avoir rassemblé de nombreuses preuves, François Clerc a porté l’affaire devant le conseil de prud’hommes de Paris.

La direction de PSA Peugeot Citroën est condamnée en 1998 et cette méthode fait jurisprudence. Suite à cette victoire, de très nombreux salariés de l’entreprise ont bénéficié d’accords après négociation avec une direction craintive face à l’idée de se retrouver devant les tribunaux et par crainte que son image soit davantage ternie.

La « méthode Clerc » est désormais utilisée dans de nombreuses actions en justice et notamment dans les dossiers sur la discrimination à l’égard des femmes dans le monde du travail. En effet, à compétences égales et à diplômes équivalents, les femmes connaissent des évolutions de carrières moins favorables que celles des hommes.

Cette méthode, pratique et objective, sert aussi bien à la cour de cassation qui s’y réfère, qu’à certains syndicats qui l’utilisent lors de négociations.

19 juillet 2013 – Le scandale des dernières grilles indiciaires et des modifications à la baisse des ratios pour les avancements de grade

Le 28 juin 2013, le ministère a présenté aux organisations syndicales des grilles indiciaires pour la catégorie C dans le cadre d’une mesure d’urgence applicable au 1er janvier 2014 !

Ces grilles sont déjà distribuées aux personnels dans les établissements partout en France !

Enfin les personnels entrevoyaient un petit peu de bleu dans ce ciel sombre de l’austérité !

Le gouvernement a fait volte face lors de la deuxième réunion de concertation du 9 juillet dernier.

La Présentation de nouvelles grilles est revue à la baisse, nettement inférieures aux grilles présentées à la réunion du 28 juin !

La CGT déclarait déjà que les grilles du 28 juin n’étaient que du saupoudrage, bien en deçà de nos revendications.

Les ratios sont revus également à la baisse.

La Direction Générale de l’Offre de Soins vient de communiquer l’arrêté du 15 juillet 2013 modifiant l’arrêté du 11 octobre 2007 modifié déterminant les taux de promotion dans certains corps de la fonction publique hospitalière.

La DGOS a précisé que la réduction des ratios promu-promouvables, prévue par l’arrêté du 15 juillet 2013, a été expliquée par la réalité démographique de certains corps. Cependant, elle a également indiqué que s’agissant des corps et grades de catégorie C concernés par l’arrêté du 15 juillet 2013, un arrêté rectificatif pourrait être publié, s’il est possible d’obtenir d’ici début septembre une amélioration des taux.

Les corps concernés sont ceux :

– des adjoints administratifs
adjoint administratif 1ère classe : 12% remplacé par 6% en 2013

– des aides-soignants et ASHQ
AS classe supérieure : 15% remplacé par 10% en 2013
AS classe exceptionnelle : 20% remplacé par 15% en 2013

Le gel du point d’indice, les grilles indiciaires revues à la baisse et la diminution du pourcentage des ratios de la catégorie C sont autant de sujets de mécontentement des agents des catégories C, les parents pauvres des différentes Fonctions Publiques.

Catégorie A et B :

Pour information les ratios des IDE catégorie B et des attachés d’administration Hospitalière sont aussi revus à la baisse.

– des infirmiers régis par le décret n°88-1077 du 30 novembre 1988 (catégorie B)
infirmier classe supérieure : 26% remplacé par 18% en 2013

– des attachés d’administration hospitalière
AAH principaux : 15% remplacé par 10% en 2013

12 juillet 2013 – Un licenciement en fin de stage annulé au CH de Saint-Dié-les-Vosges

Un licenciement en fin de stage a été annulé par la Cour administrative d’appel de Nancy car l’agent hospitalier n’avait pas bénéficié de tous les modules de formation prévus pour son adaptation à son nouvel emploi. L’agent a été réintégré et indemnisé pour sa perte de revenus. La Cour d’appel a confirmé la décision précédente du Tribunal administratif.

Le tribunal s’est basé sur les considérations suivantes :

* L’article 1 du décret du 5 septembre 1991 portant sur les statuts particuliers des personnels techniques de la fonction publique hospitalière précise que : « Pendant la durée du stage prévu à l’article 20 du présent décret, les techniciens supérieurs reçoivent une formation d’adaptation à leur emploi dont la durée et le contenu sont fixés par arrêté du ministre chargé de la santé. »;

* L’agent n’avait pas bénéficié, au cours de la période statutaire de son stage, de l’intégralité des modules de la formation réglementaire d’adaptation à l’emploi à laquelle elle avait droit, en vertu des dispositions de l’article 10 du décret du 5 septembre 1991; que, par suite, en l’absence de cette formation obligatoire, l’agent était fondée à soutenir que les conditions de déroulement de son stage sont entachées d’irrégularité et, à demander l’annulation de la décision refusant sa titularisation en fin de stage, sans qu’y fassent obstacle les circonstances, d’une part, que l’intéressée a pu participer à près d’un tiers de la formation en cause et, d’autre part, que son insuffisance professionnelle ne résulterait pas uniquement d’incompétences pratiques, mais également de son comportement;

Le centre hospitalier a été condamné au versement à l’agent, en raison de l’illégalité fautive dont est entaché son licenciement, à une indemnité égale au montant des traitements nets qu’elle aurait perçus, de sa date d’éviction jusqu’à sa date de réintégration, à l’exception des primes et indemnités destinées à compenser des sujétions et déduction faite des revenus de toute nature perçus pendant sa période d’éviction.

Le centre hospitalier a également été condamné à verser 1500 euros en raison du préjudice moral, ainsi que 2000 euros supplémentaires correspondant à l’aggravation de son préjudice moral causé par le dépôt de la requête d’appel rejetée, auxquels se rajoutent les frais engagés par l’agent.

Cette décision rappelle celle du Conseil d’Etat du 23 mai 2005 relative à la non titularisation d’une adjointe des cadres, critiquée sur ses aptitudes professionnelles, alors que la formation obligatoire d’adaptation à l’emploi avant titularisation ne lui avait pas été proposée (au centre départemental de travail protégé et d’hébergement de Castelnau-Rivière-Basse).

Selon l’article 5 du décret n° 90-839 du 21 septembre 1990 :

« Les adjoints des cadres hospitaliers assurent l’instruction administrative ou financière des affaires qui leur sont confiées et préparent lorsqu’il y a lieu les décisions qui en découlent. Ils peuvent se voir confier la responsabilité d’une ou plusieurs unités administratives.

Au cours du stage préalable à leur titularisation, ils reçoivent une formation d’adaptation à leur emploi dont la durée et le contenu sont fixés par arrêté du ministre chargé de la Santé. »

Le juge a considéré que cet agent n’a pas eu les chances d’être à la hauteur des connaissances de son nouvel emploi. La décision du directeur a été annulée et l’agent a été réintégré dans son stage. C’est un excès de pouvoir, les textes existent et il faut les appliquer. Le Directeur aurait dû appliquer l’article 5 du décret du 21 septembre 1990, et son arrêté d’application du 1er octobre 1991, qui fixe à trois mois la durée de ce stage d’adaptation à l’emploi (avec des modules précis).

10 juillet 2013 – La réforme des retraites en 2013 : que faut-il en penser ?

Vers une nouvelle réforme régressive ?

* Le cahier des charges remis à la Commission pour l’avenir des retraites n’augure pas un changement d’orientations.
L ’équilibre financier des régimes apparaît toujours comme la préoccupation principale.
L’idée selon laquelle « on doit travailler plus longtemps puisqu’on vit plus longtemps » est réaffirmée.

* Cette réforme s’inscrit bien dans la continuité des précédentes.

* Pas de remise en cause du recul de l’âge (pas de rétablissement des 60 et 65 ans).

* Les scénarios qui seront présentés porteront vraisemblablement sur :
– Un nouvel allongement de la durée de cotisation.
– La désindexation des pensions (à l’instar des complémentaires Arrco Agirc).
– Un mode de pilotage assurant l’équilibre financier de manière pérenne, dispensant de nouvelles réformes à court terme.

Quelle stratégie pour la CGT ?

* Cette réforme ne part pas des attentes et des préoccupations des salariés et des retraités.
* Il faut faire en sorte de les replacer au centre du débat et faire valoir nos propositions.
* Le tout dans une dynamique de mobilisations.

La bataille des idées

* Ce qui sous-tend la future réforme (comme les précédentes) c’est :
Le postulat d’un « coût du travail » trop élevé grevant la compétitivité des entreprises.
La nécessité de réduire les dépenses publiques.
Le besoin d’un mécanisme d’équilibrage du financement des régimes en jouant globalement sur les prestations (pensions), les cotisations étant figées (pour ne pas renchérir le « coût du travail ») = cotisations définies.
Cela entraînerait immanquablement une baisse des pensions, liée notamment à l’accroissement du nombre de retraités.

Cohérence revendicative

* Même un système de retraite idéal ne pourrait pas distribuer de bonnes pensions avec :
– Des salaires toujours plus bas.
– Un chômage et une précarité orientés durablement à la hausse.
– Des conditions de travail de plus en plus dégradées.

* La bataille pour les retraites porte donc sur l’ensemble de ces enjeux.

Les attentes et préoccupations

* Elles tournent principalement autour de 2 questions :
– A quel âge pourrais-je partir (préoccupation forte des actifs) ?
– Avec quel niveau de pension (préoccupation partagée par les actifs et les retraités) ?

A quel âge pourrais-je partir ?

* La dernière enquête portant sur les motivations de départ à la retraite (Drees, Cor, Cnav, DSS) indique un âge moyen idéal de départ à 60,2 ans (question posée aux retraités partis entre juillet 2010 et juin 2011).

* Ce qui nous remonte montre un attachement toujours très présent à la retraite à 60 ans.

* L’attente est forte d’une reconnaissance de la pénibilité permettant de partir bien avant 60 ans.

* Cela conforte l’exigence du retour à la retraite à 60 ans et la possibilité de départs anticipés si pénibilité.

Avec quel niveau de pension ?

* L’exigence porte sur le maintien du niveau de vie et donc sur une pension proche du salaire d’activité.
* Seule une logique dite de prestations définies permet d’afficher et de garantir un niveau de pension en rapport avec le salaire d’activité.
* C’est ce que porte la CGT avec les 75 % (minimum) de taux de remplacement.

L’important, c’est le résultat

* Dans la perspective d’une nouvelle réforme, il nous faut considérer que le plus important en matière de retraite, c’est le résultat, c’est-à-dire le niveau de pension.
* Du côté gouvernemental comme du côté patronal, on s’évertue à brouiller les cartes (« équité », « complexité », « lisibilité » …) pour esquiver la question principale du niveau de pension.
* Ce qui inquiète pourtant les salariés comme les retraités, c’est bien le niveau de pension (80 % se disent inquiets en avril 2013 – Ipsos ).

Réaffirmer le choix de la répartition…

* Le système français fonctionne à plus de 95 % en répartition.

* Cela signifie :
– que les cotisations du moment financent les retraites du moment,
– ces cotisations sont constitutives des futurs droits à retraite.

* Ce principe solidarise les générations.

* Il est par construction plus collectif.

… solidaire et à prestations définies

* Bien que tous par répartition, les différents régimes constituant le système français sont plus ou moins solidaires.
– La solidarité permet de corriger (partiellement) un certain nombre d’inégalités au premier rang desquelles celles entre les femmes et les hommes. Les écarts de pensions qui restent très importants le seraient encore davantage sans cette solidarité.
* La répartition ne garantit pas à elle seule le niveau de pension.
* La solidarité intergénérationnelle ne perdure que si les générations les plus jeunes acquièrent la certitude qu’elles bénéficieront à leur tour de bonnes retraites.
* Il nous faut donc promouvoir la répartition solidaire à prestations définies.

Rien à attendre de bon…

* Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’y a rien à attendre de bon des mesures portées par ce gouvernement.

* Augmenter la durée d’assurance ne s’est pas traduit par un recul significatif de l’âge de départ en retraite.
– La raison essentielle en est le niveau de dégradation élevée de la situation de l’emploi.
– Moins de 2 salariés sur 3 sont en emploi au moment du passage à la retraite.

Le véritable objectif…

* L’objectif demeure la baisse des pensions et toutes les mesures qui sont annoncées vont dans cette même direction.

* C’est le seul moyen d’équilibrer les financements si on considère qu’il n’est pas possible d’augmenter les ressources.

* Tel n’est pas le point de vue de la CGT…

Nos propositions

* Elles sont en phase avec les attentes des salariés et des retraités.

* Elles peuvent être financées.

* Elles sont réalistes et pragmatiques.

Propositions CGT : les droits

* Taux de remplacement 75 % minimum pour une carrière complète.
* Pas de pension inférieure au SMIC (revendiqué par la CGT) pour une carrière complète.
* Ouverture du droit à retraite à 60 ans pour tous.
* Départ anticipé avec pension complète dans le cadre de la reconnaissance de la pénibilité.
* Validation des années d’études.
* Validation des périodes de précarité subie.
* Indexation pensions et salaires portés au compte sur salaire moyen.
* Retour aux 10 meilleures années pour la détermination du salaire annuel moyen du privé.
* Renforcement des mesures solidaires, notamment celles qui concourent à corriger les inégalités femmes-hommes.

Propositions CGT : le financement

* Toutes nos propositions ont pour effet de générer des emplois et donc des cotisations.
– Suppression des exonérations et instauration de la double modulation des cotisations dites « patronales » (≃10 Mds)
– Élargissement de l’assiette de cotisations à l’épargne salariale (intéressement, participation…) et aux primes pour les fonctionnaires (≃10 Mds)
– Mise à contribution des revenus financiers des entreprises (≃20 Mds).
– Augmentation en tant que de besoin des cotisations (en priorité les cotisations dites « patronales ».

* Naturellement, conquérir de l’emploi pérenne, bien rémunéré avec de bonnes conditions de travail est un passage obligé pour financer durablement une protection sociale de haut niveau.

* Exemple : le respect de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes apporterait un solde positif de 5 milliards d’€ dès 2015 et près de 10 milliards d’€ en 2020.

Propositions CGT : coordination et solidarité

* La CGT propose la mise en place d’une maison commune des régimes de retraite afin de coordonner et de solidariser les régimes.
* Socle commun de droits et de garanties (nivellement par le haut) tout en tenant compte des particularités attachées à chaque régime et de la nécessité de maintenir des modes différents d’acquisition et de restitution des droits.
* Harmonisation par le haut des droits solidaires (minima, droits familiaux et conjugaux, précarité, handicap…).
* Traitement de la question des polypensionnés.
* Pilotage des compensations entre régimes.
* Délibération réservée à des représentants des salariés élus.

8 juillet 2013 – Les 12 heures à l’hôpital

Nous pouvons dire que fumer est dangereux, mais nous ne sommes pas là pour vous interdire de fumer. Nous pouvons dire que l’alcool au volant est très dangereux, mais chacun est libre de ses actes. Nous ne sommes pas là pour juger mais simplement pour informer des risques.

Nous sommes conscients que le travail en 12 heures par jour est une façon d’échapper aux mauvaises conditions de travail à l’hôpital : « Moins on y est, mieux on se porte ! ». Les personnels expriment donc davantage une fuite du service pour limiter le nombre de jours de présence plutôt qu’une véritable adhésion à cette forme d’organisation.

Cependant, les établissements qui ont mis en place les 12h observent un taux de fuite des soignants beaucoup plus importants qu’ailleurs. Le personnel infirmier (recherché) a la possibilité de partir ailleurs, mais les aides soignants et les ASQ n’ont pas cette possibilité. On observe une augmentation des arrêts maladie des personnels contraints.

Organiser le remplacement d’un personnel en 12 heures n’est pas facile et l’enthousiasme de cette nouvelle organisation diminue vite.

Les 12 heures ne sont autorisées par la loi que par « dérogation ». Par exemple, au cours d’une pandémie grippale qui causerait un fort taux d’absentéisme, le recours aux 12 heures se justifierait pour assurer le présentéisme soignant 24h/24. Mais ce recours est provisoire et ne peut devenir un mode de management du personnel comme les autres.

La base du « volontariat » est requise (notion qui est souvent détournée) et les changements d’affectation assujettis aux 12 heures ne répondent plus à un choix mais à une obligation. De plus, le temps partiel, la mise en place de mi-temps thérapeutique, l’aménagement de poste pour femmes enceintes sont souvent incompatibles avec les 12 heures.

Le cycle de travail ne doit pas excéder 48 heures : heures supplémentaires comprises, sur une période de sept jours consécutifs (et non une semaine). Dans le cas contraire, l’inspection du travail et le CHSCT sont informés de la situation et les Accidents du Travail liés à la fatigue et les risques d’erreurs n’incombent plus qu’au seul salarié mais également à l’administration.

De nombreuses études ont montré que travailler plus que la normale expose à des risques pour la santé. L’étude Whitehall II a suivi plus de 6000 fonctionnaires britanniques durant une dizaine d’années, en examinant l’association entre leur temps de travail et leur risque d’avoir une crise cardiaque. Au cours de l’étude, 192 d’entre eux ont eu une crise cardiaque et parmi ces participants, ceux qui travaillaient plus de 11 heures par jour présentaient 67% de risque supplémentaire de connaître un événement cardiaque en comparaison des personnes qui travaillent 7 à 8 heures par jour.

Cette étude a été réalisée sur un groupe de “travailleurs à faible risque”, cela signifie que ses conclusions ne s’appliquent pas à l’ensemble de la population, mais pourraient s’avérer encore plus significatives sur des métiers à plus forte pénibilité ou à stress plus élevé.

Tentons plutôt d’améliorer les conditions de travail qui sont le réel garde fou de cette mesure essentiellement économique.

4 juillet 2013 – Concours réservés : tous les arrêtés du 6 juin 2013

Plusieurs arrêtés du 6 juin 2013 (publiés au Journal Officiel du 25 juin) précisent les modalités des concours réservés pour les corps suivants :

* animateurs, des assistants socio-éducatifs, des conseillers en économie sociale et familiale, des éducateurs de jeunes enfants, des éducateurs techniques spécialisés et des moniteurs-éducateurs Cliquer ici

* personnels techniques de catégorie B Cliquer ici

* infirmiers en soins généraux et spécialisés Cliquer ici

* cadres socio-éducatifs Cliquer ici

* ingénieurs hospitaliers Cliquer ici

* personnels de rééducation et personnels médico-techniques Cliquer ici

* sages-femmes Cliquer ici

* psychologues Cliquer ici

Les modalités organisationnelles sont communes :

Affichage des avis annonçant les concours réservés deux mois avant la date des épreuves, de manière à être accessibles au public, dans les locaux de l’établissement ainsi que, le cas échéant, sur le site internet de l’établissement. Ils peuvent également être portés à la connaissance des candidats par tout autre moyen d’information ;

Réception des demandes d’admission à participer un mois avant la date des épreuves au directeur de l’établissement organisateur du recrutement réservé.

Les épreuves reposent sur une unique épreuve d’admissibilité et une épreuve orale d’admission fondée sur la reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle des candidats.

2 juillet 2013 – Formation ANFH gratuite sur les relations intergénérationnelles

La délégation ANFH PACA organise une grande journée :

« construisons aujourd’hui nos relations intergénérationnelles de demain »

le vendredi 20 septembre 2013

au Centre de Congrès de Fréjus St-Raphaël Port Santa-Lucia 83700 FREJUS

L’enjeu est grand pour tous les employeurs et professionnels qui travaillent dans les services où cohabitent parfois 3 générations.

Le passage d’une génération à une autre est aujourd’hui d’autant plus creusé et difficile que les Systèmes d’information et les Technologies de l’Information et de la Communication sont basés essentiellement sur des outils et des concepts qui n’ont pas été les références des plus anciennes générations.

Ce phénomène soulève une autre question : celle de la transmission des savoirs : comment faciliter et accompagner le développement des savoirs et de l’expérience entre les générations.

Modalités d’inscription :

Cette journée est ouverte à tout public hospitalier.
Pour toute inscription, veuillez vous rapprocher du service formation de votre établissement qui fera un retour groupé de toutes les inscriptions à l’ANFH
avant le 6 septembre 2013, par fax : 04 91 83 05 19 ou par e-mail : v.duret@anfh.fr

La journée de formation est gratuite mais ne comprend pas les frais de déplacement. Un repas gratuit est également prévu le midi.

1er juillet 2013 – Une retenue sur salaire ne doit pas être réalisée pour absence à une visite de la médecine du travail

Les salariés n’ont pas apprécié la retenue sur salaire de 63 euros qui serait réalisée en cas d’absence à une visite de la médecine du travail assortie d’une menace de suspension comme le précise la note de service de la Direction.

Pour se rendre à une visite médicale du travail, encore faut-il avoir été destinataire de la convocation. En effet, régulièrement les convocations se perdent dans les services ou n’y arrivent pas et les changements d’affectation courants n’en favorisent pas le parcours.

La médecine du travail fait partie d’une démarche de prévention.
Ce rôle exclusivement préventif consiste à éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d’hygiène, les risques de contagion, l’état de santé des travailleurs en lien avec les conditions de travail.

Que dit la loi ?
Au regard des dispositions de l’article R. 4626-31 du Code du travail, il apparait que les visites et examens médicaux s’effectuent à la diligence du médecin du travail.

De plus, à la lecture du décret n°88-386 du 19 avril 1988 relatif aux conditions d’aptitude physique et aux congés de maladie des agents de la fonction publique hospitalière, il semble que seul le contrôle médical dans le cadre de la prise de fonction et de la reprise d’activité ait un caractère obligatoire pour l’agent et puisse faire l’objet d’un contrôle du Directeur de l’établissement.

Enfin, l’article L 1331 du code du travail stipule que : « les amendes ou autres sanctions pécuniaires sont interdites. Toute disposition ou stipulation contraire est réputée non écrite. »

La CGT rappelle qu’il est important de se rendre aux visites de la médecine du travail et encourage tous les salariés à s’y rendre.

Sur le fond la CGT est donc d’accord avec cette obligation.
Par contre les sanctions dans ce domaine n’existent pas et pourraient s’avérer contre productives.

La CGT demande le retrait immédiat de cette mesure et propose que les convocations soient envoyées au domicile des agents leur permettant de confirmer ou de changer leur date de RDV !