18 mars 2020 – Coronavirus, matériel, droit de retrait, droit d’alerte…

Droit de retrait Coronavirus

Entre les annonces du gouvernement et la réalité il y a un monde. Entre la déclaration du président « nous sommes en guerre » et la volonté de maintenir l’activité économique, il y a un monde…On le voit par exemple quand on discute avec des collègues de La Poste. Entre la déclaration sur le matériel accessible à tous et la réalité dans nos structures, il y a là aussi un monde.

Quand on discute avec les personnels de la santé et de l’action sociale, on voit qu’on ne manque pas d’engagement et de courage. Par contre, on manque de matériel. On manque de décisions claires que ce soit sur la stratégie choisie nationalement mais également dans la gestion de certains établissements.

Cela peut créer de l’incompréhension, de l’inquiétude voire de l’insécurité. Depuis hier, nous avons eu plusieurs questions sur le droit de retrait et le droit d’alerte. Nous allons essayer d’apporter quelques éléments.

Pour le droit de retrait, c’est la même chose dans le privé et dans le public. C’est le code du travail qui prévoit les modalités.

Si un travailleur estime que sa santé est en danger, il peut faire un « droit de retrait ». Cependant, il ne faut pas rentrer chez soi. Nous sommes toujours à disposition de l’employeur. Ensuite, on ne peut pas mettre la vie d’autres personnes en danger en pratiquant ce droit de retrait. Si on est le seul personnel dans une structure de prise en charge, on ne peut pas laisser les patients tous seuls.

Du coup, il y a des secteurs où c’est plus facile que d’autres à mettre en application. Ce ne sera pas la même chose pour une postière, une caissière ou une infirmière.

Si un travailleur se trouve dans un service où personne n’est contaminé et qu’il n’a pas de masque, il n’est pas censé pouvoir pratiquer un droit de retrait sauf s’il est immuno-déprimé, ou s’il a une pathologie lourde (exemple Diabète 2), où une femme enceinte.

Logiquement, si les directions ont bien fait les choses tous les travailleurs fragiles devraient déjà être confinés chez eux. Il est important que les représentants du personnel soit vigilant et vérifie que toutes les personnes fragiles de leur établissement aient bien été identifiées puis confinées. Dans tous les cas, il serait important de faire un rappel aux personnels (« si vous êtes enceinte, faites le savoir… Si vous êtes immuno-déprimé ou en situation fragile faites le savoir… »).

Si un soignant d’un service de réa n’a pas de masque, il serait en droit de faire un droit de retrait.

On parle toujours des soignants mais il y a les agents d’accueil, les agents de sécurité, les agents techniques, les secrétaires médicales, les travailleurs sociaux… qui doivent être protégés également et doivent avoir du matériel.

Estimer qu’on est en danger peut être le fait d’être en contact avec un patient contaminé… Mais cela peut être aussi le fait parfois d’une absence d’informations, ou bien d’une absence de matériel de protection.

Dans la période, les CHSCT dans le public ou les CSE dans le privé ont un rôle important à jouer.

Il est possible d’utiliser un droit d’alerte en alertant immédiatement l’employeur de toute situation de travail dont on a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour la vie ou la santé d’un travailleur.

Dans la période actuelle, il est important que les représentants du personnel fassent un point régulier avec les directions d’établissement sur l’évolution de la situation, les moyens mis en œuvre pour la protection des personnels, l’état actualisé du matériel…

Il ne faut pas que les consignes soient à géométrie variable en fonction des établissements ou des directeurs. D’où l’importance de travailler en lien entre syndicats pour avoir une vision de l’activité dans les territoires.

Faire attention de ne pas laisser les collègues des petites structures isolés et livrés à eux mêmes. Car c’est souvent dans ces structures qu’on voit le plus de bricolage, de pratiques insolites, d’inquiétude ou d’insécurité.

Bon courage !!!

>> Ci-joint une note du cabinet CIDECOS sur le droit de retrait et le droit d’alerte : CLIQUER ICI

15 mars 2020 – Urgences de Sisteron – 38ème rassemblement lundi 16 mars – la roue de la chance de la santé

Lundi soir, un peu plus de 80 personnes se sont réunies pour cette 37ème mobilisation consécutive devant les urgences de Sisteron. Le thème de la mobilisation était « les déserts » dans lesquels ils tentent de nous faire vivre : désert médical, désert de services publics et désert démocratique.

Concernant les urgences et les déserts médicaux : à quand de véritables solutions ?

La désertification médicale est étroitement liée aux politiques néolibérales menées en France depuis 40 ans. La plupart des hommes et femmes politiques en dénoncent régulièrement les effets mais sans remettre en cause le système, ses causes et sans proposer d’autres choix.

Parfois, il y a des coups de com, des fausses solutions comme avec les maisons de santé où sur fonds publics sont aménagés des locaux pour des médecins libéraux sans engagement pour chacun d’y demeurer un minimum de temps ni d’accepter de collaborer avec d’autres personnels médicaux.

Il y a un chiffre très important et très rarement mis en avant : Aujourd’hui, seulement 9% des jeunes médecins s’installent en libéral ! Et nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui veulent être salariés pour ne pas avoir à vivre l’enfer professionnel à 70h par semaine qu’ont vécu leurs ainés. La médecine libérale n’est plus un modèle d’avenir ! Il faut arrêter de nous vendre du rêve car le réveil est extrêmement difficile !

Aujourd’hui ce sont les centres publics de santé adossés aux hôpitaux de proximité qu’il faut défendre et ce sont des personnels salariés, médecins, infirmiers, sages-femmes… qui doivent pouvoir s’y installer.

Ensuite, contrairement à ce qui se fait depuis plusieurs années, il faut impérativement redonner toute leur place aux hôpitaux de proximité pour qu’aucun citoyen ne soit à plus de 30 minutes d’un service d’urgence. Bien évidemment ces établissements doivent pouvoir bénéficier des moyens matériels et en personnels suffisants. Etre à plus de 30mn d’un service d’urgence signifie qu’il y a une perte de chances engendrant de la surmortalité.

Dans le même temps il faut impérativement faire sauter le numerus clausus. Nous avons besoin a minima de 12 000 nouveaux médecins par an. Mais ajouter seulement des médecins en plus ne suffira pas.

Et la solution ne viendra ni d’une Députée de manière isolée ni d’un directeur d’hôpital tout seul dans sont établissement.
Nous avons besoin :
– d’une véritable volonté politique du gouvernement et de son relais sur le terrain, l’ARS PACA
– d’une politique coordonnée au niveau régional et au niveau national
– d’une mise en place de propositions stratégiques combinant des solutions d’urgence avec des solutions de perspectives.

C’est pour cela que lundi soir nous avons dénoncé les nombreux déserts qu’ils tentent de nous imposer à marche forcée.
Tous ces déserts sont inacceptables et nécessitent une mobilisation à la hauteur des enjeux.
C’est pour cela une nous sommes déterminés et qu’on ne lâchera rien !

Lundi prochain, le 16 mars, le thème de la 38ème mobilisation sera : « La roue de la chance de la santé ».

En Italie, où le démantèlement du système de santé est en avance sur la France, on entend des médecins avouer depuis quelques jours à propos du Coronavirus : « On ne pourra pas soigner tout le monde, il faudra faire des choix ! ». Pourtant l’Italie, ce n’est pas le Soudan, c’est l’un des pays les plus riches du monde, ils sont juste derrière la France dans le classement.

En Angleterre, environ 300 000 personnes sont en attente d’interventions chirurgicales. De plus, si vous avez une insuffisance rénale, que vous avez plus de 75 ans, et que vous avez d’autres pathologies associées, on ne vous dialyse plus. C’est de la barbarie !

En France, malgré la crise sanitaire, ils continuent de supprimer des postes et de fermer des lits avec tout le cynisme et le mépris qu’on leur connait, comme l’annonce de ce début de semaine au CHU de Nice où la direction a annoncé 24 fermetures de lits et au moins 20 suppressions de postes. C’est totalement irresponsable !
N’oublions pas que 4000 lits ont été supprimés sous Buzyn.

Avec le Coronavirus (Covid-19), on voit la double peine des soignants induites par les politiques néolibérales et d’austérité :
– Après le manque de lits, de moyens, de personnels et le surmenage
– Maintenant c’est le conflit éthique où il faudrait choisir les malades qu’on soigne ou qu’on ne soigne pas.
Aujourd’hui c’est en Italie (7ème pays le plus riche du monde). Demain ce sera la France (6ème pays le plus riche) ?

Soyons nombreuses et nombreux le lundi 16 mars à 18H00 pour obtenir la réouverture des urgences 24h/24, 7 jours/7 et pour une égalité d’accès aux soins !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation du lundi 16 mars :
Tract urgences de sisteron Coronavirus 16 mars 2020

14 mars 2020 – Rapport d’actualité de la coordination régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 6 mars 2020 à Avignon

Démocratie et capitalisme

Rapport d’actualité, d’analyses et de perspectives – Réunion de la coordination régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 6 mars 2020 à Avignon

Ce rapport est construit différemment de d’habitude. Il a été rédigé en suivant un même fil conducteur, « le capitalisme », en déroulant ce fil tout au long du rapport afin de garder une cohérence et afin de relier les sujets les uns aux autres. A travers quelques thématiques, de manière non exhaustive.

1/ Evolution du capitalisme et radicalité :

Le néolibéralisme consiste en un processus de transformation continue des structures en vue du renforcement du pouvoir des dominants.
Son pouvoir, ses marges de manœuvres, ne cessent de progresser à tel point que nous sommes entrer dans une période d’intransigeance, le refus catégorique de tout compromis, de toute négociation…
Cet espace de négociation, de compromis, ouvert après la seconde guerre mondiale tend à se refermer complètement. On peut manifester, revendiquer, crier… rien ne se passe. Cela réduit et donc radicalise le choix des moyens. Une radicalité en appelle forcément une autre.
La loi travail avait montré des signes. Puis le mouvement des gilets jaunes est arrivé. Et là, on le voit avec les mouvements contre la casse de notre système de retraites.

2/ Capitalisme et totalitarisme :

Le philosophe Sheldon Wolin parle de « totalitarisme inversé » pour décrire le régime politique aux Etats-Unis. Cette analyse peut être appliquée aux autres « démocraties » actuelles comme la France.

Les caractéristiques de ce « totalitarisme inversé » sont les suivantes :
– ce n’est plus le politique qui dirige l’économie comme dans le totalitarisme classique mais l’économie qui dirige le politique, ce sont les intérêts financiers qui prennent le contrôle du monde politique,
– alors que le totalitarisme classique reposait sur la mobilisation des masses derrière un démagogue charismatique, le totalitarisme inversé repose sur la démobilisation et l’apathie politique des masses qui se retrouvent excluent de tous les processus décisionnels,
– Là où le totalitarisme classique méprisait la démocratie, le totalitarisme inversé porte aux nues la démocratie et en fait le modèle de gouvernance universel, celui qu’il faut imposer aux autres (même s’il faut exporter cette démocratie à coup de bombes ou en vendant ses bombes). Et on en voit toutes les conséquences au niveau mondial.

Dans ce cadre là, les populations sont en train de s’habituer à vivre dans une illusion de « démocratie ».

3/ Capitalisme, absence de politique et non choix :

Dans cette illusion de « démocratie », nous sommes face à des politiques qui essaient de nous rendre responsable de tout et qui ne sont plus responsables de rien !
En témoigne, ce que nous a dit le directeur général de l’ARS PACA, Philippe Demester à propos des Urgences de Sisteron : « Je n’ai pas de baguette magique ! ».
C’est un aveu de faiblesse !
C’est un aveu d’impuissance… oui d’impuissance publique !
C’est un aveu de soumission à l’ultralibéralisme et aux marchés !

Et que dire du rapport, remis fin décembre à la ministre de la santé, d’un député de la république en marche, médecin, qui préconise la fermeture des petits services d’urgences la nuit ! Quel aveu là encore de soumission aux marchés !

Dans la même logique, Edouard Philippe, dans son discours sur la réforme des retraites prononcé le 11 décembre, a expliqué :
« Le monde d’aujourd’hui, la France en tout cas, se caractérise par un niveau de chômage encore important, et ce depuis longtemps. Il se caractérise par le fait que les études sont de plus en plus longues, que les carrières sont parfois heurtées, que le temps partiel s’est développé. On peut à juste titre vouloir changer tout cela : revenir au plein emploi, limiter la précarité… Mais c’est le monde dans lequel nous vivons et il est sage de voir le monde tel qu’il est. Nous devons construire la protection sociale du XXIème siècle en prenant mieux en compte les nouveaux visages de la précarité. »

Quel aveu là encore d’impuissance du politique et quel aveu de soumission aux marchés.
Les politiques ne pourraient plus rien faire pour améliorer la situation des français.
Il ne fait que décliner le fameux « there is no alternative » (« il n’y a pas d’alternative ») de Margareth Thatcher.

Un mot sur la situation gravissime de l’état de la planète induite justement par ces non choix. Plutôt qu’investir des sommes colossales pour se faire peur les uns les autres, ou pour préparer des guerres, les différents pays devraient consacrer ces sommes là contre un ennemi commun que sont les crises climatiques en cours et à venir… et à la protection de notre support de vie commun.

4/ Capitalisme et nouvelles technologies :

Cette absence de politique est à mettre en lien avec la révolution conservatrice et libérale de la fin des années 70 où les néolibéraux se sont accaparés l’idée de progrès. Sous l’effet de la sidération, réduisant au quasi-silence les intellectuels de « Gauche ».
Toute avancée technologique est porteuse du meilleur mais est également porteuse du pire. C’set pourquoi il y a besoin de penser les technologies.

A l’heure où on nous parle de plus en plus d’humaniser les robots, on est en train de robotiser les humains et de déshumaniser les territoires !

L’ultralibéralisme s’appuie sur le développement des nouvelles technologies pour accélérer comme jamais les processus de rationalisation de tout par le biais du calcul, des algorithmes. Nous serions condamnés à subir toujours plus, et condamnés à ne plus pouvoir réfléchir tellement les choses vont vite.

Nous subissons un extrémisme de l’ultralibéralisme engendrant une impuissance politique générale.

Dans notre secteur d’activité, poussés par cette extrême rationalisation , il faudrait « produire » toujours plus de soins, avec toujours moins de moyens, avec des organisations du travail toujours plus déshumanisées, avec des droits toujours revus à la baisse, avec des espaces démocratiques toujours plus réduits… dans un maillage territorial toujours plus restreint à grands coups de fusions, mutualisations et concentrations !

5/ Capitalisme et marché des données de santé :

Dans ce cadre, rationalité, modernité, marchandiser rime avec patients connectés.
Oui, ils ont la volonté de faire de chacun d’entre nous des patients connectés. Et cela il faut la mettre en lien avec deux phénomènes :
– la volonté d’individualiser la médecine où c’est le patient qui va être responsable de sa maladie, et où il va être également question d’offrir de nombreux services personnalisés aux patients grâce à cette connexion non stop.
– il faut aussi avoir à l’esprit que les données des citoyens (dont font partie les données sur la santé) seront la ressource phare du 21ème siècle, comme le pétrole l’a été au 20ème siècle, et l’or au 18ème siècle.
Des entreprises comme Google investissent beaucoup d’argent en ce moment pour capter ces nouveaux marchés où l’évolution des nouvelles technologies va leur apporter d’immenses opportunités de profits.

Macron et son gouvernement sont en train de vendre la France, oui, mais ils sont en train en train de vendre aussi toutes les données de tous les français !

La santé ne doit pas être une marchandise. Et les données de santé relève de l’intimité de chaque citoyen ! Et c’est inacceptable qu’aucune protection n’est prévue pour protéger ces données dans la dernières loi santé.

Il va falloir qu’on ait rapidement des analyses approfondies et des propositions sur cette thématique qui va prendre de plus en plus de place.

6/ Capitalisme et réformes systémiques :

De nombreuses réformes ont été mises en place récemment ou sont en cours. Ce ne sont pas des réformes à la marge comme souvent mais ce sont des réformes systémiques :
– Réforme du code du travail
– Réforme du système de santé
– Réforme de la fonction publique
– Réforme du système des retraites

Dans un moment où les questions de démocratie sont au cœur des préoccupations des citoyens, on nous amuse avec un grand débat, et on fait passer des réformes de fond à coup d’ordonnances ou de 49.3.

Ils veulent en finir avec notre système de santé collectif, solidaire et curatif, pour mettre à la place un système individualisé et prédictif.

Sur la financement de la protection sociale, leur premier objectif était de faire basculer les cotisations de plus en plus sur la CSG. Leur premier objectif étant atteint, ils veulent désormais remplacer la CSG par l’impôt à la source.

Pour la fonction publique, ils veulent aller vers une fonction publique réduite aux seules fonctions régaliennes (comme la justice, l’armée, la police…) qui seront maintenue dans un statut mais plus rigide avec une forte application du principe hiérarchique et du devoir d’obéissance. Et le reste de la fonction publique, les 80% restant, seraient renvoyés vers des contrats et des conventions collectives comme cela se fait déjà en Allemagne.

Pour le système de retraite, il s’agit de mettre en place un système par capitalisation, consistant en des plans d’épargne retraite. Les travailleurs s’assureraient ainsi sur une base privée.

7/ Capitalisme et Coronavirus :

La problématique de Coronavirus monte au moins deux choses.

Tout d’abord, cela montre à quel point le gouvernement est prêt à se servir de la moindre diversion, du moindre contexte, pour faire passer ses textes nauséabonds.

Annulation des rassemblements de plus de 5000 personnes en milieu confiné, fermetures des écoles dans les foyers infectieux…, le gouvernement a annoncé, samedi, une série de mesures exceptionnelles pour freiner l’épidémie du coronavirus. Et au milieu de l’émotion suscitée par cet appel à la mobilisation générale, comme en catimini, le Premier ministre Philippe a dégainé le 49.3 pour imposer sa réforme des retraites.

Ensuite, le second point mis en valeur, c’est que s’il y avait des millions de malades et qu’il devenait nécessaire d’hospitaliser des milliers de personnes, l’hôpital public serait incapable de contrôler la situation. Et cela, c’est de la responsabilité du gouvernement, de celui-ci comme de ceux qui l’ont précédé.

Cela fait un an que tous les personnels hospitaliers tirent la sonnette d’alarme pour dénoncer les Urgences saturées, les services hospitaliers à flux tendu, les sous-effectifs chroniques et les déserts médicaux. Rien n’y a fait ! Le gouvernement a poursuivi sa politique consistant à siphonner l’argent des hôpitaux pour arroser le grand patronat, parce que les profits, les dividendes et les cours boursiers passent avant la santé publique !

Et comble de tout, la bourgeoisie, le grand patronat feront tout pour faire payer cette nouvelle crise aux travailleurs. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà appelé à la solidarité avec les entreprises fragilisées par le coronavirus. Mais son objectif est d’assurer les dividendes des actionnaires et les revenus de la bourgeoisie, pas de geler les plans de licenciements ni les fermetures d’usines !

8/ Capitalisme, lanceurs d’alerte et courage de la vérité :

Dans ce contexte de chamboulements importants à marche forcée, la vérité est particulièrement malmenée. Ils transforment la politique en marché comme les autres… la réduisant à un simple marché des promesses et des opportunités… la légitimité de la parole donnée pose de plus en plus question.

Les poursuites, la répression que subissent les lanceurs d’alerte dans le monde entier est une menace de plus en plus forte sur la liberté de la presse et sur la démocratie. Nous avons besoin de médias indépendant pour publier des informations d’intérêt général, pour publier des informations sur les abus des pouvoirs politiques et économiques.

Le procès de Julian Assange vient de s’ouvrir à Londres. Journaliste australien de 48 ans, rédacteur en chef de Wikileaks, il a dénoncé de nombreux scandales. Pour cela aujourd’hui, il risque 175 ans de prison. Il s’agit d’un journaliste primé qu’on traite de manière pire que le plus grand des terroristes. Ce procès revêt des enjeux extrêmement importants, il peut sonner le glas du journalisme d’investigation et la prédominance absolu du secret. Il s’agit d’une guerre menée contre la vérité, contre le courage et contre la justice.

9/ Capitalisme et force de l’ordre :

La Police fait partie des secteurs maltraités par le néolibéralisme et par le gouvernement Macron au même titre par exemple que les enseignants ou les hospitaliers. Délabrement, manque de moyens, souffrance, suicides sont le lot quotidien de la police. Cela devrait créer des solidarités avec les autres secteurs.

Pourtant il y a une renfermement dogmatique sur la mission de défendre l’Etat et les institutions. C’est une grande fumisterie puisqu’aujourd’hui la police ne défend pas l’Etat mais elle défend les occupants de l’Etat, elle défend des gouvernements provisoires, elle défend une petite minorité et leurs avantages… Avantages dont elle profite nullement.

10/ Capitalisme et extrême droite :

40% des français affirment aujourd’hui partager les idées de l’extrême droite. Donc, cela dépasse largement les seuls électeurs. C’est une extrême-droitisation de la société. C’est à dire que, même si le score de l’extrême droite évolue doucement, les idées elles progressent plus vite. Et on voit des gens de droite traditionnelle ou de gauche partager de plus en plus ces idées.

Si on suit la tendance actuelle, le développement des idées d’extrême droite va continuer dans les prochaines années, poussé par les dérives du capitalisme.

Il y a beaucoup d’attente vis à vis des politiques. Pour autant, le politique n’a plus de pouvoir dans l’évolution du capitalisme actuel. Dans nos sociétés, c’est l’économique qui dirige le politique. Et les gens souffrent d’absence de concepts politiques, d’absence de choix politiques. L’économique est totalement indifférent aux problématiques sociales, démocratiques, locales…
Les gens souffrent de plus en plus, mais tout est fait pour qu’ils ne comprennent pas pourquoi ils souffrent.

Si le RN n’est pas bon pour la démocratie, ce n’est pas en insultant ses électeurs (comme souvent on le voit) qu’on les ramènera vers la démocratie. Faire en sorte que celui qui souffre parce qu’il est malade soit accusé d’être la cause de sa maladie, c’est en faire un bouc émissaire – tout comme le RN fait des immigrés la cause d’une souffrance que ceux-ci subissent en général plus que quiconque.

Dans les années 1980, Jean-Marie Le Pen se fait appeler le « Reagan français » et promeut l’ultralibéralisme qui constitue l’idéal du FN. Cependant, à mesure que les effets catastrophiques de l’idéologie ultralibérale sont de plus en plus visible, en particulier après la crise de 2008, la fille Le Pen complexifie cette tactique : elle profite de l’absence totale de discours politique sérieux sur le renouveau de la puissance publique de la part des partis de gauche, pour s’engouffrer la brèche et avoir un discours plus social, plus de « gauche ».

L’extrême droite prospère dans le désert des idées politiques, sur les dégâts causés par la société d’hyperconsommation, dans le désespoir et la régression qu’on nous présente comme inéluctable…

Ce qu’ils manquent aujourd’hui ce sont des perspectives.

11/ Conclusion provisoire :

Il y a clairement un ras-le-bol qui concerne de plus en plus de monde.

Dans l’immédiat, la lutte continue et la contestation prend différentes formes. En effet, la grève reconductible engagée depuis le 5 décembre 2019, difficilement soutenable pour une grande partie des travailleurs sur la durée, a progressivement évolué vers une lutte diversifiant ses modalisés d’action avec des rythmes différents.

Trop de syndicats, trop de militants, trop de syndiqués ne sont pas dans la lutte probablement par manque de maitrise des enjeux, par repli sur soi, par manque de perspectives et toutes autres raisons leur appartenant. Nous devons continuer le travail de conscientisation et de politisation qui peut prendre différentes formes.

Nous sommes dans une période de crise de civilisation, de perte de repère… dont les tenants du libéralisme se servent pour accélérer les choses et faire complètement triompher le capitalisme. Mais le triomphe du capitalisme serait l’échec de l’humanité !

Nous avons besoin de changer de directions, de bifurquer :

– en développant les interdépendances, les coopérations, les solidarités, des zones de résistance…

– en arrêtant d’instrumentaliser les divisions entre pauvres. Et en travailler au renforcement de l’unité entre travailleurs, et plus globalement entre citoyens. Il faut dépasser l’instrumentalisation de la guerre des pauvres et un système économique qui vise à protéger les 1% les plus riches. Les classes populaires doivent s’unir pour une redistribution des richesses. On voit des convergences de luttes se développer, il faut qu’elles s’accentuent avec le temps.
Il y a une tendance intéressante ces dernières semaines. On voit la classe moyenne et la petite bourgeoisie rejoindre la contestation (avocats, médecins…).

– en proposant des perspectives. Nous avons besoin de travailler sur des concepts et travailler sur des projets.
Il nous faut partager des analyses sur ce qui se passe mais également nous avons besoin de dépasser ces analyses et voir ce qu’on pourrait mettre en place comme contre-projet. Nous avons besoin de mettre en place une résistance pour ensuite la dépasser, et inventer, construire autre chose… proposer une autre société aux prochaines générations.

– en nous réappropriant l’idée de progrès. Depuis les années 70 et la révolution conservatiste, les néolibéraux nous l’ont volé.

– La politique, c’est créer du lien entre les gens… C’est de ne laisser personne de côté. Il faut refaire de la politique. Refaire de la politique, c’est avoir une vision de long terme et c’est avoir un Etat stratège.

8 mars 2020 – Quand t’es dans désert depuis trop longtemps (Urgences de SIsteron, 37ème)

Lundi soir, nous étions moins que d’habitude pour cette 36ème mobilisation pour au moins deux raisons la première étant le temps pluvieux et la seconde étant un rassemblement organisé à la même heure à Digne contre l’utilisation du 49.3.

Malgré le contexte, une soixantaine de personnes était quand même présente devant les urgences pour continuer à dénoncer la situation et pour exiger que tous les citoyens soient traités de la même manière quelque soit leur lieu d’habitation.

Nous sommes dans un régime de plus en plus autoritaire de plus en plus indifférent à la souffrance de la population ou aux problématiques locales.

Nous sommes aujourd’hui dans un régime de « totalitarisme inversé » à la manière dont l’a décrit le philosophe Sheldon Wolin.

Les caractéristiques de ce « totalitarisme inversé » sont les suivantes :
– ce n’est plus le politique qui dirige l’économie comme dans le totalitarisme classique mais l’économie qui dirige le politique, ce sont les intérêts financiers qui prennent le contrôle du monde politique,
– alors que le totalitarisme classique reposait sur la mobilisation des masses derrière un démagogue charismatique, le totalitarisme inversé repose sur la démobilisation et l’apathie politique des masses qui se retrouvent excluent de tous les processus décisionnels,
– Là où le totalitarisme classique méprisait la démocratie, le totalitarisme inversé porte aux nues la démocratie et en fait le modèle de gouvernance universel, celui qu’il faut imposer aux autres (même s’il faut exporter cette démocratie à coup de bombes ou en vendant ses bombes)

C’est pourquoi nous avons besoin de démontrer régulièrement l’importance de se mobiliser, l’importance de ne pas abdiquer, l’importance de lutter et l’importance de proposer autre chose. Chaque mobilisation à Sisteron va dans ce sens.

Nous avons besoin de construire des projets avec une vision de long terme, c’est ce que nous faisons actuellement, puisque nous travaillons à la construction d’un projet sur les urgences de Sisteron et plus globalement sur le manque de médecins dans la région.

Par manque de vision de long terme, par gestion de la pénurie au jour le jour, par une rationalisation des territoires induisant par ailleurs désorganisation et irrationalité croissantes, ils ont engendré de nombreux déserts : désert médical, désert de services publics, désert démocratique…

D’où le thème de la prochaine mobilisation « Quand t’es dans le désert… depuis trop longtemps ».
RDV Lundi 9 mars à 18h00 pour un 37ème rassemblement consécutif pour continuer d’exiger la réouverture des urgences à Sisteron 24h/24 et 7 jours/7 !

Merci de venir avec des tenues traditionnelles permettant de faire face à la rudesse du climat des déserts qu’ils tentent de nous imposer !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation du lundi 9 mars 2020 :
Tract urgences de Sisteron 9 mars 2020

>> Ci-joint l’article du journal « Le Dauphiné » du 4 mars 2020 (cliquer sur l’image pour agrandir) :
Article Le Dauphiné du 4 mars 2020

1er mars 2020 – Macron, y a le téléphone qui sonne mais y a jamais personne qui répond ! (Urgences de Sisteron)

une bonne centaine de personnes s’est mobilisée lundi 24 février pour continuer d’exiger la réouverture des Urgences de Sisteron 24h/24 et 7 jours/7. Nous avons commencé par un pré-rassemblement au quartier Beaulieu afin d’aller au contact de la population, les sensibiliser à l’importance d’agir pour défendre les services publics et particulièrement sur la question des urgences qui est un service d’intérêt général vital pour l’ensemble des citoyens. Nous nous sommes ensuite retrouvés devant les urgences pour un défilé animé avec prises de paroles sur la thématique du soir : « Je boycotte les écrans et je rejoins la mobilisation à Sisteron ! ». J’utilise mon temps de cerveau disponible à réfléchir et à agir pour l’intérêt général !

En effet, la télécratie s’est développée au départ pour contrôler les comportements de la population au service du marketing, pour faire que progressivement, l’impératif du consumérisme soit adopté par chacun d’entre nous. Ce qui a conduit à la célèbre intervention de Patrick Lelay en 2004 sur le temps de cerveau disponible.

Patrick Lelay, alors PDG de TF1, avait expliqué que le job de la télé c’est de vendre du temps de cerveau disponible et d’aider les grands groupes à vendre leurs produits : « Il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages (publicitaires) ».

Donc, ils captent l’attention des gens pour modifier leurs modes de vie, leurs modes de consommation. Et la captation de cette attention conduit progressivement à la destruction d’une autre forme d’attention… l’attention profonde. Attention profonde sur laquelle repose la citoyenneté, qui fait que nous sommes capables de lire et de réfléchir par nous-mêmes et collectivement également. Cela constitue un processus de destruction de la démocratie. Ce qu’explique très bien le philosophe Bernard Stiegler dans son ouvrage « La télécratie contre la démocratie ».

Donc, on a des médias de masse qui se sont progressivement substitués à l’école. Ensuite, on a une majorité des gens qui disent ne pas aimer la télévision. Mais, ils la regardent quand même. Cela s’appelle un phénomène d’addiction.

De même, une très grande majorité des gens considèrent la société de consommation comme négative. Mais, ils continuent de consommer. Donc, là encore nous avons de plus en plus des consommateurs addicts et qui ne sont pas heureux.

D’où le message qu’on a fait passer lundi soir :
Eteignez vos télévisions ! Eteignez vos écrans ! Et rejoignez la mobilisation pour la réouverture des urgences 24h00/24 et 7 jours/7 à Sisteron ! Faites une cure de réflexion, d’esprit critique, et rejoignez une lutte utile pour l’intérêt général !

Pour lundi prochain, le 2 mars, nous avons une autre thématique, c’est : « Macron, y a le téléphone qui sonne mais y a jamais personne qui répond ! ».

En effet, à chaque nouvelle crise, à chaque nouveau problème soulevé, le gouvernement a une manière bien particulière d’y répondre. Il y répond par un nouveau numéro vert.

Et au téléphone, vous aurez :
« Gouvernement, Bonjour,
Si vous avez des punaises de lit, Tapez 1
Si vous avez le coronavirus, Tapez 2
Si vous êtes harcelée, Tapez 3
Si vous êtes un étudiant affamé, Tapez 4
Si vous êtes malade, et que vos urgences viennent de fermer, Tapez 5
Pour toute autre demande, faites l’étoile (sur le clavier) »

On lâche rien et RDV lundi prochain !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation du lundi 2 mars :
Tract Urgences Sisteron 2 mars 2020

23 février 2020 – Utilisez au mieux votre temps de cerveau disponible- Urgences de Sisteron 35ème

Plus de 100 personnes se sont rassemblées devant les urgences de Sisteron lundi soir pour la 34ème mobilisation consécutive. Le thème de la soirée était « Tous contre le Macronavirus ! ».

Dès le départ une « alerte Virus » a été lancée. Nous avons demandé à la population d’écouter ce message avec la plus grande attention. En effet, nous connaissons à ce jour un risque de contamination très important.

En effet, un virus de la famille des Patronaviridae se développe très rapidement dans tout le pays : il s’agit du Macronavirus. Les personnes infectées perdent leur faculté d’esprit critique et font preuve d’une arrogance extrême. Ensuite, apparait une envie soudaine de tout privatiser : Les retraites, la santé et tout le reste !

La transmission du virus se fait essentiellement par voie médiatique et par voie financière. Nous avons pu analyser de nombreux cas de tolérance et de résistance. La tolérance s’accompagne généralement de signes tels que les costumes 3 pièces et le dernier 4X4 en vogue. La résistance à l’infection se caractérise généralement par l’apparition de gilets jaunes ou gilets rouges.

Pour le moment, il n’existe pas de vaccin sûr et efficace contre l’infection par le Macronavirus. La recherche pharmaceutique privée a en effet jugé un tel vaccin non rentable, alors même que des millions de Français sont exposés quotidiennement au virus.

Le meilleure façon de s’en prévenir reste à ce jour : le tous ensemble, la convergence des luttes et l’intelligence collective !
C’est pourquoi nous devons continuer à renforcer les zones de confinement et les zones de résistance !

Lundi 24 février, le thème de la prochaine soirée sera « Je boycotte les écrans et je rejoins la mobilisation à Sisteron ! ». Utilisez votre temps de cerveau disponible à réfléchir et à agir pour l’intérêt général !

RDV à 17h30 au quartier Beaulieu pour un pré-rassemblement (1er feu rouge à l’entrée de la ville…au bout de l’avenue du stade, après le lycée).
Puis à 18h00 devant les urgences.
On lâche rien !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation du lundi 24 février 2020 :
1231. Tract urgences de Sisteron 24 février 2020

>> Ci-joint l’article du journal « La Provence » du 18 février (cliquer sur l’image pour agrandir) :
1231. Article La Provence du 18 février 2020

>> Ci-joint l’article du journal « Le Dauphiné » du 19 février (cliquer sur l’image pour agrandir) :
1231. Article Le Dauphiné du 19 février 2020

>> Pour voir l’article de Haute Provence Info, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

22 février 2020 – Suite de la grève et du rassemblement à l’hôpital de Forcalquier

Suite au préavis de grève du 14 février, une délégation CGT a été reçue pendant 3 heures par la direction de l’hôpital de Manosque / Banon / Forcalquier.
Plusieurs engagements ont été pris par la direction, portant notamment :
– sur la réalisation de travaux dans les offices alimentaires
– un poste d’animateur supplémentaire
– un renforcement de l’équipe ASH (nombre à déterminer rapidement)
– la réorganisation de la cuisine
Etc…
Le syndicat CGT et les personnels resteront vigilants dans les prochains jours sur le respect des engagements.

>> Ci-joint l’article du journal « La Provence » du 15 février (cliquer sur l’image pour agrandir) :
1230. Article La Provence du 15 février 2020

>> Pour voir l’article du journal « Haute Provence Info », cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Pour visionner le reportage de DICI TV, cliquer sur ce lien :

14 février 2020 – Tous contre le Macronavirus à Sisteron à Sisteron lundi 17 février à 18h00

Encore une belle mobilisation lundi 10 février au soir à Sisteron. Une centaine de personnes était présente pour cette 33ème mobilisation consécutive. Pour cette mobilisation « No Future », de nombreuses affiches ou pancartes évoquaient des messages comme « Rendez nous nos urgences ! Rendez nous nos vies ! » avec ce besoin de retrouver davantage d’humanité et d’espoir dans l’avenir.

Nous sommes dans une société consumériste, du très court terme et du désinvestissement permanent.
Cela nous conduit à quoi ?
– A la Crise des Subprimes
– A Fukushima
– Au scandale du Médiator et du laboratoire Servier
– Et actuellement, cela nous conduit au fait qu’il y a des malades du cancer qui n’ont plus de médicaments, qui ne peuvent pas prendre leur traitement, cela réduisant leur chance de guérison.

Et par rapport à cette politique là et à ses conséquences, ils font quoi ? Ils font l’autruche !
D’ailleurs la crise des Subprimes, on n’en parle plus et on ne met rien en place pour ne pas que cela se reproduise.
Fukushima, c’est pareil !
Le Médiator, c’est pareil !
Les ruptures de stocks pour les malades, c’est pareil !
Il y a un déni permanent, ils essaient de faire regarder les gens ailleurs, de faire diversion pour ne pas qu’on réfléchisse aux choses importantes.

C’est pareil pour la santé. On voit de moins en moins de maternité, de moins en de services d’urgences, de moins en moins de réanimation. Pourtant ce sont des services vitaux pour la population !

Il y a une politique du très court terme et du désinvestissement permanent qui met en danger les populations, qui détruit toutes les infrastructures du pays, tout le maillage territorial en termes de services publics ou parapublics.
Par exemple, en ce moment ils mènent des réflexions pour voir comment ils pourraient ne pas laisser ouvert des services d’urgences 24h00/24, c’est à dire légaliser le fait d’avoir des services d’urgences ouvert à mi-temps. Et dans le même temps, ils mènent des réflexions pour voir comment ils pourraient laisser ouvert des supermarchés 24h00/24. Cet exemple est très révélateur de leur politique actuelle, qui est une absence de politique. Et ils poussent toujours plus loin la société d’hyper consommation, la société d’hyper contrôle, la société d’inhumanité.

Aujourd’hui si le système de santé est malade c’est que la politique qui est basée sur le prendre soin est malade. Et le prendre soin en politique est malade parce que notre démocratie est malade.

Il nous faut réinventer la démocratie. Elle est tellement dans un état lamentable, que c’est un véritable chantier.

Derrière ce désinvestissement, il y a la spéculation financière qui est basée uniquement sur une vision de très court terme. Elle prive les possibilités de réfléchir au futur et de se projeter dans l’avenir. Elle prive les possibilités de se projeter dans la pérennisation d’un système de santé et de services publics.
La spéculation financière est totalement indifférente aux problématiques locales. La spéculation financière est totalement indifférente aux problématiques d’égalité d’accès aux soins…
Avec cette logique de très court terme, ils mettent en place une désorganisation généralisée, et ensuite c’est aux travailleurs, aux citoyens, aux malades, aux plus fragiles…à s’adapter.

Et cette politique met en danger le futur puisqu’ils détruisent les uns après les autres les avenirs possibles. Et cela nous inquiète fortement. D’où le thème de la mobilisation de lundi dernier « No Future ! ».

Pour eux la jeunesse, les futures générations, ce n’est pas leur priorité. On l’a vu ces derniers jours où des lycées ont été transformés en prison, avec les agents de la BAC qui faisaient passer le nouveau Bac aux lycéens. Des hommes armés de LBD courant après des jeunes dans les couloirs de lycées et jouant de la matraque, avec de très nombreux jeunes de 16 ans se retrouvant 48h00 en garde à vue. Du jamais vu !

Cela est juste un exemple de comment ce gouvernement prend soin de la jeunesse.

Donc, on avance vers un « No Future », et ceux qui osent le dénoncer ou résister, sont pourchassés.

Par rapport à cette société « No Future », « No Urgences », « No Humanité », pour nous ce sera « No Résignation ». Nous ne sommes pas résignés ! Car si nous le serions, on ne se mobiliserait pas depuis 7 mois !

La politique, c’est créer du lien entre les gens… C’est de ne laisser personne de côté.
Les gilets jaunes, c’est une demande de Politique !
La résistance à Sisteron c’est une demande de Politique !
Les mouvements de grève dans la santé depuis plusieurs mois, c’est une demande de politique !

C’est pourquoi nous sommes déterminés !
On continue de renforcer la zone de résistance à Sisteron !
On a fait de nombreuses propositions depuis 7 mois.
La plupart n’ont pas été retenues. Une a été retenue partiellement. Ils avaient réalisé une fusion entre les hôpitaux de Gap et Sisteron il y a quelques années, et à ce moment là, ils avaient expliqué que c’était pour renforcer l’hôpital de Sisteron. Alors, au mois de juillet de l’année dernière, on a décidé de les prendre aux mots et on leur avait proposé que tous les médecins urgentistes de Gap aient un temps consacré aux Urgences de Sisteron dans leur contrat (20 ou 30% par exemple). Cela, ils l’ont mis en place mais seulement pour les nouveaux arrivants, pas pour ceux déjà sur place. Ainsi depuis le 1er septembre, tous les nouveaux médecins urgentistes qui arrivent à Gap doivent consacré 20% de leur temps de travail sur Sisteron. Mais c’est largement insuffisant afin de pouvoir rouvrir les urgences 24h00/24.

Ce que nous souhaiterions faire dans les prochaines semaines c’est d’aller au delà de propositions mais arriver à construire un véritable projet afin de pouvoir envisager un autre futur où l’humain est au centre des préoccupations. Un projet pour apporter des réponses au manque de médecin urgentistes à Sisteron et qui pourrait servir à d’autres départements, d’autres régions.
Et quand il sera prêt, on le présentera.

Pour le moment, on continue, on lâche rien et on sera encore là lundi prochain !

En effet, lundi 17 février le thème de la prochaine mobilisation, la 34ème, sera « Tous contre le Macronavirus ». Quels sont ces symptômes ? C’est l’envie de tout privatiser : la santé, les retraites et tout le reste !
Y a t-il un antidote ? Oui, le tous ensemble, la convergences des luttes et l’intelligence collective !
Pensez à venir avec vos combinaisons et masques, merci !

On lâche rien !
Et à lundi soir 18h00 !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation du lundi 17 février 2020 :
Tract Macronavirus 17 février 2020

>> Ci-joint l’article du journal « La Provence » du 11 février intitulé « Ils veulent construire un projet pour les urgences » (cliquer sur l’image pour agrandir) :
Article La Provence du 11 février 2020

>> Pour visionner la vidéo du JT de France 3 du 11 février midi, cliquer sur ce lien :

>> Pour voir l’article du site « Rapports de force » : CLIQUER ICI

12 février 2020 – Grève et rassemblement devant l’hôpital de Forcalquier le vendredi 14 février à 13h00

Le gouvernement, ses alliés et leurs relais sur le terrain ont décidé d’afficher de plus en plus clairement que les intérêts particuliers doivent primer sur l’intérêt général. Dans ce cadre, la spéculation financière de court terme doit primer sur la santé, le social, le bien vivre ensemble de long terme. Ainsi, il n’est plus question d’investir pour la jeunesse, pour les personnes âgées, et plus globalement pour les personnes fragiles en fragilisant en plus celles et ceux qui sont censés en prendre soin. Et la seule réponse du gouvernement semble être le mensonge, le bricolage ou le saupoudrage de primes individuelles. Et sur le terrain, nous faisons face à des directions en mode Cyborg essayant de transformer les personnels en clones corvéables, jetables et jouant avec les établissements, les territoires comme on joue à Tétris. Il y a un moment, il faut être sérieux et répondre à cette crise majeure par de vraies mesures et par une vraie politique !

C’est pourquoi une journée de grève est organisée vendredi 14 février, avec un rassemblement à 13h00 devant l’hôpital de Forcalquier où nous porterons des revendications locales et des revendications nationales.

Toutes et tous ensemble le 14 février à Forcalquier à 13h00 devant l’hôpital !!!
Merci !!!

>> Ci-joint le tract appelant à se mobiliser le 14 février :
1227. Grève et rassemblement à l'hôpital de Forcalquier le 14 février 2020