4 mars 2018 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois de février 2018

915. Sommaire journal UD CGT 04


Sommaire :

Page 1 : Edito de Florence Walgenwitz

Page 2 : CAP sur le 22 mars (journée fonction publique) + débat public du 21 mars à Digne

Page 3 : Formation Niveau 1 de Forcalquier – Interview de Josiane Travert

Page 4 : Mobilisation des EHPAD le 15 mars à Digne

Page 5 : Mobilisation des retraités du 15 mars à Digne + Création du syndicat CGT de l’EPS de Seyne les Alpes

Page 6 : Débat public le 12 mars à Digne sur l’offre de soins dans le département avec Christophe Prudhomme

Page 7 : Actualité des nouveaux Conseillers Prud’hommes

Page 8 : Journée du 8 mars de lutte pour les droits des femmes

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5 février 2018 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois de janvier 2018

Journal UD CGT 04 janvier 2018


Sommaire :

Page 1 : Edito de Sylvain Moretti

Page 2 : Rupture conventionnelle collective – Interview de Thomas Tyrner (Union Locale de Manosque)

Page 3 : Formation de formateurs du 22 au 26 janvier – Interview de Cyril Arbez (CGT Territoriaux 04)

Page 4 : Notre Dame Des Landes – Témoignage d’Etienne Dècle

Page 5 : Mobilisation des EHPAD du 30 janvier : une belle réussite à renforcer – Interview de Cédric Volait, Coordinateur Régional CGT Santé et Action Sociale PACA

Pages 6 et 7 : EHPAD : le mépris de la ministre nous pousse à accroitre la mobilisation – Interview de Malika Bélarbi, en charge de l’accueil des personnes âgées au sein de la fédération CGT Santé et Action Sociale

Page 8 : Manifestation des cheminots du 8 février + divers actualités

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4 février 2018 – DICI TV – Témoignages de salariées des EHPAD du département – Rassemblement du 30 janvier 2018 à Digne les Bains

Grève EHPAD Digne les Bains

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31 janvier 2018 – Rassemblement pour les EHPAD à Digne : une journée réussie qui en appelle d’autres

894. Grève EHPAD 30 janvier (1)

894. Grève EHPAD 30 janvier (2)

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Le 30 janvier, à Digne les Bains, près de 200 salariés des EHPAD publics et privés du département se sont rassemblés pour dénoncer des conditions de travail inacceptables et un manque de moyens insupportables.

Une délégation a été reçue par la Présidence du Conseil Départemental. Le choix s’était porté sur le Conseil Départemental car précédemment des rencontres avaient été organisées avec ARS, députés et Maires.

Le cortège était composé à 80% environ par la CGT.

Une représentante FO s’est exprimée. Puis une dizaine de représentants et syndiqués CGT se sont exprimés avec force.

Le constat a été accablant. Ci-joint quelques extraits d’interventions :

« Le ratio personnel / résident ne permet pas de répondre aux besoins des usagers. Alors qu’il est de 0,6 personnel par résident en France, ils se situent autour de 1 en Allemagne ou en Belgique, et 1,2 en Suisse, en Suède ou au Danemark. »

« On ne rentre pas à l’hôpital ou en EHPAD comme dans un hall de gare. Il faut des diplômes, des qualifications. C’est pas l’auberge espagnole. »

« L’âge d’entrée en EHPAD augmente (autour de 85 ans actuellement) impactant le niveau de dépendance des résidents et de complexité de prise en charge. »

« Les accidents du travail comme les inaptitudes sont deux fois plus élevés dans les EHPAD publics et privés que la moyenne nationale (tous secteurs confondus). »

« Cette maltraitance institutionnelle coute en moyenne 2000 euros dans le public et 3300 euros dans le privé au résident et à sa famille. Ces tarifs sont largement au dessus des retraites moyennes autour de 1100 euros. »

« A l’école on apprend qu’il faut de 20 minutes à 40 minutes selon les pathologies pour effectuer la toilette d’un résident. Dans la réalité une aide-soignante a tout au plus 5 minutes pour réaliser une toilette. Ce n’est plus possible ! »

« On fait 15 toilettes par jour, l’après-midi nous sommes 1 pour 20, pour changer tous les résidents. On est des bonnes à tout faire, avec des dépassements de tâches permanents, pour un salaire de misère. Nous en avons marre de courir toutes la journée. Et si nous nous sommes traités comme de la merdre, il n’y a pas de mot assez fort pour décrire la façon dont sont traités les contrats aidés.

« On ne prend pas nos pauses. On fait des heures en plus. A la fin de l’année, on ne peut pas nous les payer. On ne peut pas les récupérer non plus. On nous traite comme du bétail !.

« La réforme du mode de financement, loin d’améliorer les choses, va créer encore plus d’inégalités entre départements et entre établissements. »

« Nos revendications, elles sont claires :
– 1 personnel pour 1 résident
– Une réelle reconnaissance des qualifications et de la pénibilité
– Une infirmière la nuit par établissement
– Des moyens supplémentaires afin :
* d’embaucher du personnel
* moderniser les établissements
* permettre de diminuer le reste à charge des résidents et familles
– Le respect, la dignité des personnels et des résidents
– Une augmentation des salaires »

« Nous avons initié un processus de mobilisation au niveau régional et départemental sur les EHPAD depuis juillet 2017. Cette journée du 30 janvier est une étape de ce processus qui sera une belle réussite.
On ne peut plus accepter de voir des personnels travailler dans des conditions aussi misérables. Et on ne peut plus accepter de voir des résidents et des familles payer toujours plus pour une prise en charge tout aussi déplorable.
Les premiers millions débloqués sont une insulte. Mais cela montre surtout qu’il faut être encore plus déterminés pour obtenir beaucoup plus de moyens afin de répondre aux besoins réels de la population, et pas juste quelques miettes qu’on nous jetterait au visage de manière méprisante. »

« Il faut continuer, il ne faut rien lâcher, une dynamique très encourageante se construit, il faut rapidement prévoir une autre date pour maintenir la pression, et permettre aux personnels et aux résidents de regagner leur dignité. »

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30 janvier 2018 – Elections professionnelles du 6 décembre 2018 : la question du vote électronique

Vote électronique FPH hôpital

Lors du CTE (Comité Technique d’Etablissement) de l’hôpital de Manosque du 24 janvier était à l’ordre du jour la question du vote électronique pour les prochaines élections professionnelles du 6 décembre 2018.

Les représentants CGT sont intervenus pour exprimer avec force les arguments suivants :

« Le gouvernement a choisi, d’imposer malgré l’opposition d’une majorité d’organisations syndicales, le vote électronique comme modalité de vote pour notre prochain scrutin.

Pour mémoire, la CGT s’y est toujours opposée.

Dans les 2 autres versants (Etat et Territoriaux), le vote électronique a déjà été mis en place aux précédentes élections. Dans l’Education nationale, par exemple : le vote électronique a été mis en place en 2011. Scrutin précédent : 60% de taux de participation. Avec le vote électronique : c’est passé à 38% de participation. Moins 22% de participation. On considère que c’est une attaque contre le fonctionnement de notre démocratie sociale. Et c’est la porte ouverte pour dire que les organisations syndicales ne sont pas représentatives car elles ne sont pas élues par une tranche suffisante du personnel.

Nous sommes également dans un objectif de rentabilité puisque le vote électronique coûterait moins cher que le vote physique ou le vote par correspondance.

Au delà de l’enjeu de participation, ce qui est inquiétant c’est la question de la sécurité. Rien n’empêche une captation du code par des personnes malveillantes, même s’ils sont envoyés en deux fois, et qui voteraient à la place. D’autant plus grave que le décret du 14 novembre 2017 rend le vote électronique prioritaire. C’est à dire qu’une fois qu’on a voté électroniquement, si on se déplace à l’urne et qu’on veut voter physiquement, et annuler son vote électronique, ce n’est plus possible. Alors que jusqu’à présent le vote physique était prioritaire sur le vote par correspondance.

Autre point important, la question de la confidentialité, puisqu’une disposition prévoit que les gens qui ne sont pas doués avec le numérique, pour le vote électronique sur site par urne électronique, est prévue la possibilité d’une assistance par un tiers qui s’engage juste à respecter des principes déontologiques. Il y aura probablement des bonnes âmes pour voter à la place des agents. Là aussi, c’est une attaque importante.

Tout cela se fait sans moyens dédiés puisque l’un des objectifs est de prendre les moyens du vote physique et du vote par correspondance pour les déployer sur un marché très cher du vote électronique.

Ensuite, le vote électronique, c’est reporter sur du temps privé le fait d’aller voter. Certains appellent ça le vote « Pyjama ».

Autre point important : la question de l’exclusivité du vote. Le directeur d’établissement, organisateur des élections, pourra décider, après un simple avis du CTE, d’imposer le vote électronique comme modalité exclusive du vote (seule modalité de vote). Et donc, imposer aux agents de ne pas pouvoir voter au niveau physique ou par correspondance. Ce qui est un déni de démocratie.

Pour les CAPD départementales, l’établissement support, organisateur des élections, pourra imposer à d’autres établissements le vote électronique :
– Cela contrevient au principe d’autonomie des établissements (autonomie juridique des décisions)
– Cela contrevient également aux aspects de démocratie sociale dans les établissements puisque les CTE d’un certains nombre d’établissements vont subir le vote électronique et ne seront sollicités qu’au moment de la mise en œuvre.

>> A l’argument « C’est moins coûteux », la CGT répond :

– Cet argument n’est pas si évident que cela. Ce qui est coûteux dans une élection, c’est de s’assurer qu’on ait une liste de votants adéquate pour les différents scrutins, qu’ils reçoivent bien leur matériel de vote… C’est un travail beaucoup plus lourd que ce qu’on peut imaginer. Ce travail sera toujours à fournir par l’administration.

– De plus, créer, éditer, diffuser à tout ce public, identifiants et mots de passe est également en soi une difficulté non négligeable.

– Enfin, l’appel à des sociétés externes pour réaliser le vote électronique finit de couvrir peu ou prou le temps passé par les personnels à organiser les bureaux de vote, les tirages papier.

– En pleine austérité budgétaire, on s’étonne de ce choix d’externalisation d’une opération qui était jusqu’à présent parfaitement remplie par l’institut.

>> A l’argument « C’est plus moderne », la CGT répond :

– Est-ce qu’être plus rapide c’est être plus moderne ?

– Plus moderne ne veut pas dire plus fiable, c’est même tout le contraire dans le cas du vote électronique. On se souvient tous des buggs ou incidents lors du vote des primaires chez LR (Les Républicains) ou des statuts à LREM (La République en Marche). Au final, pas sûr qu’on a gagné du temps. D’autant que le scrutin électronique durerait une semaine… au lieu d’un seul jour.

– Est-ce qu’une baisse da la participation c’est plus moderne ? Partout où le vote électronique a été mis en place pour les élections professionnelles, la participation a chuté. Les raisons en sont multiples : oubli du « mél » qui rappelle de le faire, mauvais envois ou de récupération d’identifiants, identifiants qui ne fonctionnent pas, problèmes de connexion…

>> A l’argument  » Il faut arrêter de douter de tout, faisons confiance à ce système fiable », la CGT répond :

– Avec ce système, impossible de savoir si son vote a bien été pris en compte. Avec le papier c’est simple. Sauf à rajouter des bulletins papiers dans ses chaussettes, il est difficile de frauder à une élection avec urne transparente lorsque plusieurs personnes tiennent les bureaux de vote.

– Pour les élections électroniques, vous n’avez généralement pas d’accusé de réception vous disant pour qui vous avez voté. De plus, impossible de savoir si le programme établi par une société choisie par l’employeur est honnête.

– Ne parlons pas des cyber attaques possibles, qui ont conduit le gouvernement à ne pas utiliser le vote électronique pour les élections politiques de 2017 en France. Nous sommes peut-être moins soumis à ce type d’attaque… Mais pourquoi pas à une attaque « douce », invisible, mais qui fausserait les résultats ?
La plupart d’entre nous n’y verraient que du feu, ce qui n’est pas admissible !. »

La direction semble avoir été sensible à nos arguments. On devrait s’orienter vers un vote papier traditionnel. A confirmer au prochain CTE.