1er septembre 2016 – Le journal de l’UD CGT 04 de juillet – août 2016

731. Sommaire journal UD CGTjpg

Sommaire :

Page 1 : Edito

Page 2 : Distribution de fin août + Comité départemental du 13 septembre

Page 3 : Mobilisation à Colas, interview de Roland Brun

Pages 4 et 5 : Fête de la CGT du 3 septembre à Château-Arnoux / Saint-Auban

Page 6 : Le combat continue à Porte Accueil Sainte-Tulle + Rapport IGAS sur les 35h00

Page 7 : La Poste de Saint-Auban menacée, interview de Bernard Carmona

Page 8 : La caravane des saisonniers a fait escale aux Mées et à la Brillanne

POUR CONSULTER LE JOURNAL COMPLET, CLIQUER ICI

5 août 2016 – La CGT Santé 04 interpelle par courrier les 9 Présidents des Conseils de surveillance du GHT 04

Les hôpitaux dans le viseur GHT

Monsieur XXX,

Ce courrier destiné aux présidents des conseils de surveillance des neuf établissements de santé du GHT 04 (Digne, Manosque, Banon, Barcelonnette, Castellane, Forcalquier, Les Mées, Riez, et Seyne les Alpes) deviendra, dès réception par les intéressés, une lettre ouverte aux Populations.

Alors que les syndicats luttent tous les jours aux cotés des professionnels pour assurer un service public de qualité et de proximité, la politique générale de santé avance, à coup de plans de retour à l’équilibre et de nouveaux dispositifs, avec quelques grands principes : centralisation du pouvoir, mutualisation, mobilité du personnel et restrictions budgétaires.

C’est dans ce contexte qu’une énième réforme voit le jour ; La Loi Touraine de janvier 2016 avec comme dispositif phare les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT). De profonds changements se préparent dans l’organisation hospitalière, peut être les plus importants depuis 1945.

Les premiers textes sortis ne laissent qu’une place marginale à la parole et l’implication des élus locaux alors que le ministère de la santé avait prévu une implication de l’ensemble des acteurs dans la co-construction d’une offre de soins sécurisée, de qualité et de proximité. C’est particulièrement regrettable quand on sait qu’un établissement de santé revêt une place majeure avec des impacts forts en termes d’aménagement du territoire et d’emplois sur une commune. Il occupe aussi une position centrale comme symbole d’une solidarité désirée par les citoyens.

Cette nouvelle réforme vise à l’adaptation de notre système de santé aux économies décrétées par le tandem Hollande-Valls via le pacte de responsabilité et la loi de financement de la sécurité sociale dans le cadre des injonctions de Bruxelles. Elle est liée aux réformes territoriales que subissent les communes avec la baisse des dotations.
Il s’agit en effet de réaliser 10 milliards d’économies sur la protection sociale dont 3 milliards d’ici 2017 sur les seuls hôpitaux publics. Les premiers chiffres émanant de la DGOS (Direction générale de l’Offre de Soins) font état de 22 000 suppressions de postes et 16 000 suppressions de lits sur le territoire national sur 3 ans. L’un des outils phares pour atteindre ces objectifs est le GHT avec notamment des fusions, fermetures, mutualisations, abandons de projets…
Toutes les réformes hospitalières, n’ont ni permis de stabiliser la situation financière des hôpitaux et plus généralement celle de la sécurité sociale ni permis de réduire la « fuite des patients  » vers d’autres établissements notamment ceux du privé comme l’escomptait la CHT (communauté hospitalière de territoire) du pays provençal.
Par contre de nombreux indicateurs nous font tirer la sonnette d’alarme comme l’augmentation importante des délais de prises en charge, l’augmentation des déserts médicaux, le renoncement aux soins par les plus démunis , l’éloignement famille / patients, ou encore la forte dégradation des conditions de travail des professionnels de santé.

Concrètement sur le département des Alpes de Haute Provence, nous commençons à voir les effets néfastes de ce dispositif puisque que nous assistons à :
* une mise en concurrence des Centres Hospitaliers de Digne et Manosque (et donc de leurs personnels) favorisée par des élus ambitionnant l’hôpital référent sur leur commune,
* des bruits insistant sur de possibles fermetures de services liés à la concentration de certaines activités (viscérale, orthopédie, pédiatrie-maternité, …) sur 1 seul établissement (dans un premier temps) aux prétextes fallacieux soit de manque de rentabilité, soit de difficultés de recrutement de spécialistes,
* pour ce qui est des 7 hôpitaux locaux du GHT départemental, des éléments convergeant circulant sur la fermeture de lits de SSR notamment aux Mées et sur des projets de fusion sont à prendre très au sérieux.

De plus, on voit une volonté de diminuer les DMS (Durée Moyenne de Séjour) et de développer l’ambulatoire, mais avant de mettre en place de telles politiques de santé, nous aurions besoin d’une médecine de ville adaptée, de plus de liens avec l’hôpital, et de développer les centres de santé.

S’il doit y avoir une réorganisation des soins elle ne peut se faire sans l’ambition d’un réel financement de la sécurité sociale. Elle doit surtout inclure une véritable réflexion sur la formation et la répartition géographique des médecins et spécialistes.

Créer des GHT sans que ne soit rediscutée la médecine de ville et rurale, le quadrillage géographique, la répartition géographique des professionnels de santé qui pourraient garantir un accès à la prévention, aux soins à égalité de droit des citoyens et avec une continuité jour/nuit, fin de semaine et jour férié, ne peut que conduire à l’aggravation de la situation. Mutualiser la misère n’a jamais fait beaucoup progresser.

Il nous faut améliorer l’attractivité des emplois dans les zones à faible densité de population. Dans certains pays, il y a obligation d’aller là ou il y des manques. En France, il faudrait envisager qu’une fois diplômés les médecins rendent 3 ans ou 5 ans par exemple à la collectivité. Nous ne pouvons pas nous limiter qu’à l’incitatif. C’est pour cela, que dans un premier temps, il faudrait redéfinir la mutualisation des équipes médicales entre site de référence et site de proximité (équipes départementales et régionales).

Enfin, il est important de réaliser « un point zéro » au 1er juillet 2016 en recensant les établissements, les services, les lits, les autorisations, les effectifs du département (dont le taux de contractuels) afin de savoir exactement d’où nous partons. Ensuite, nous aurons besoin de l’implication de tous les acteurs locaux afin de maintenir et renforcer l’accès aux soins et une prise en charge de qualité des citoyens du département.

Sachant pouvoir compter sur votre intervention déterminée pour empêcher cette opération de démantèlement de nos hôpitaux du 04 et restant à votre disposition pour tout échange à ce sujet, je vous prie de recevoir, Monsieur XXX, mes sincères salutations

POUR CONSULTER NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LES GHT (AVEC LES DIFFERENTS ARTICLES ET TRACTS), CLIQUER ICI

22 juillet 2016 – Dossier du journal HPI Haute Provence Info sur les GHT – L’hôpital de Digne, support du Groupement Hospitalier de Territoire

VOUS POUVEZ CLIQUER SUR LES IMAGES DES DIFFERENTS ARTICLES DE CE DOSSIER POUR LES AGRANDIR :

729. Dossier HPI sur les GHT 1

729. Dossier HPI sur les GHT 2

729. Dossier HPI sur les GHT 3

729. Dossier HPI sur les GHT 4

729. Dossier HPI sur les GHT 5

729. Dossier HPI sur les GHT 6

VOUS POUVEZ CLIQUER SUR LES IMAGES DES DIFFERENTS ARTICLES DE CE DOSSIER POUR LES AGRANDIR :

729. Dossier HPI sur les GHT 7

POUR CONSULTER CE DOSSIER COMPLET DU JOURNAL « HAUTE PROVENCE INFO », CLIQUER ICI

POUR CONSULTER NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LES GHT (AVEC LES DIFFERENTS ARTICLES ET TRACTS), CLIQUER ICI

15 juillet 2016 – GHT 04 : ça commence très mal !

Image GHT 04

Il y a deux failles que les pouvoirs publics ont trouvées. La première faille c’est sur les dates. Le décret « GHT » a été publié le 28 avril 2016 pour une application au 1er juillet 2016. Tout est fait pour ne pas que les citoyens aient le temps et la capacité de comprendre ce qui se trame derrière leur dos. Tout est fait pour donner le moins de temps possible afin que les syndicats puissent analyser ce dispositif et ses conséquences. La seconde faille, c’est qu’ils savent qu’en mettant en concurrence les hôpitaux, tout le monde va regarder son propre « clocher » et va se replier sur lui-même. On est dans une logique de « diviser pour mieux régner ». Et dans le 04, nous sommes en plein dans ces deux failles : d’un côté nous avons un syndicat et deux ou trois élus qui nous expliquent qu’un GHT 04 « c’est pas mal du tout » mais sans vraiment expliquer pourquoi et sans véritable analyse. Et d’un autre côté, nous avons quelques directeurs ou élus qui se replient sur eux-mêmes en défendant uniquement leur hôpital.

A la CGT, nous pensons qu’il faut élever le débat et avoir une vision globale de la situation. Il faut être clair, responsable et dire la vérité aux populations : Les GHT répondent à une logique de transformation de l’offre globale de santé : il n’y aura pas de bons GHT !
Et nous invitons tous les élus à prendre le temps de bien comprendre ce qui se passe, et ne pas simplement regarder la partie visible de l’iceberg.

Les GHT sont uniquement là pour répondre à une logique d’économies par la mise en place d’une politique de restructurations hospitalières. Un GHT départemental ou un GHT interdépartemental répondra à la même logique et aux mêmes objectifs. C’est pour cela que la CGT se bat contre la mise en place de cet outil destructeur pour les hôpitaux.

L’enjeu majeur pour les hôpitaux reste celui du financement pour mettre en échec les politiques d’austérité et de marchandisation de la santé, de privatisation de la sécurité sociale : ni la loi Santé, ni les GHT n’entendent résoudre l’étranglement financier des hôpitaux ! Et loin de résoudre ce problème les GHT vont l’empirer.

La question importante à se poser aujourd’hui, c’est « Comment donne-t-on aux hôpitaux les moyens de fonctionner correctement afin que les usagers soient pris en charge de manière optimale et quelque soient leur lieu de vie ? ».

POUR CONSULTER NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LES GHT (AVEC LES DIFFERENTS ARTICLES ET TRACTS), CLIQUER ICI