1er janvier 2021 – Bonne année 2021 – « NOTRE BUT »

1329. Bonne année 2021

1329. Bonne année 2021 CGT Santé et Action Sociale

Bonjour,
Il y a quelques jours, nous avons recherché des anciens éditos pour voir l’état d’esprit il y a une centaine d’années environ. Nous sommes tombés sur le premier édito du journal L’Humanité du 18 avril 1904 intitulé « Notre but » de Jean Jaurès. Même si on peut avoir quelques divergences d’appréciation politique tant sur le fond que la forme, c’est toujours intéressant d’avoir une photographie à un instant T d’une analyse d’un des grands intellectuels du début de ce siècle. Jean Jaurès plaçait dans cet édito le débat sur la question d’un nouveau projet de société, celui de la réalisation de l’humanité, d’un profond changement de civilisation. On s’aperçoit, 117 ans après, que cet édito est toujours autant d’actualité.

On y comprend que l’Humanité est à construire en permanence, et chaque avancée, chaque évolution sociale, sont fragiles et sont un combat quotidien… On y comprend également qu’à l’intérieur, il y a des batailles à mener contre la confusion qui est l’ennemi de l’union ou pour développer les conditions d’une presse libre et indépendante. Et enfin, on y comprend que le peuple a besoin de se fédérer, en dépassant les points de divisions, tout en adoptant une vision de long terme.

Aujourd’hui, les profondes mutations économiques, politiques, sociales, technologiques, environnementales, psychologiques posent la question de la trajectoire que prend l’Humanité et invitent chacun à s’engager pleinement dans le combat pour une véritable transformation de la société.

Cela commence par ne pas se laisser enfermer dans la peur, dans une pensée unique ou dans un individualisme exacerbé.

C’est pourquoi pour cette nouvelle année, nous vous souhaitons de vivre de belles histoires tout en participant à la construction d’une histoire commune, d’un projet collectif vers une société meilleure, vers notre but ! Nous vous souhaitons de regarder le moins possible la télévision et de profiter le plus possible du monde qui vous entoure !

Belle et heureuse année !
Le syndicat CGT

Ci-joint une vidéo que nous souhaitons partager avec vous, « Je te souhaite une bonne année » : CLIQUER ICI

23 novembre 2020 – Quelques actualités (Médico-social, social, campagne emplois, formation étudiants infirmiers, salariés vulnérables, pénibilité, libertés…)

1312. La colère des soignants ne restera pas confinée

Bonjour,
Voici quelques éléments de l’actualité de notre champ professionnel de manière non exhaustive.

1) Ci-joint le communiqué des étudiants infirmiers suite au scandale de la suspension de leur formation en région PACA : CLIQUER ICI
Non, la solution n’est pas de mettre au travail nos étudiants infirmiers ! Et non, ce ne sera pas une solution à toutes les crises sanitaires ou autre que nous traverserons. Ce bricolage, c’est retarder le problème et même en créer de nouveaux pour les prochaines années !
D’autant plus que contrairement à ce qui se dit dans la presse, les IFSI n’ont pas fait le plein. On sait qu’il y a eu de nombreuses demandes pour rentrer dans les instituts paramédicaux via le parcours sup, mais ce sont souvent des choix par défaut (3ème, 4ème, 5ème choix…). Et même s’il est vrai que les IFSI ont augmenté leur capacité d’accueil cette année, ils n’ont pas fait le plein… Et ils sont même pour certains en dessous des chiffres qui étaient les leurs les années précédentes.
Il y a véritablement un problème d’attractivité. Et c’est un élément de plus pour faire pression pour porter une amélioration des conditions de travail.
Continuons à pousser pour la création de véritables emplois !
>> Rassemblement mardi 24 novembre à 11h00 devant l’ARS PACA.


2) Ci-joint l’intervention de Cédric Volait lors de la Commission Exécutive Fédérale du 17 novembre 2020 intitulée « Affinons notre connaissance des besoins sur le terrain pour renforcer nos exigences en matière d’emplois » : CLIQUER ICI

afin d’aborder de vrais problèmes, de fausses solutions et des perspectives.
>> Le questionnaire fédéral pour des embauches va être relancée en début de semaine en donnant la possibilité de répondre en ligne.


3) Ci-joint l’intervention de Cédric Volait lors de la réunion des coordinateurs régionaux du 19 novembre 2020 : « N’opposons pas ces deux revendications mais au contraire nous devons en faire les deux piliers de notre processus revendicatif actuel » : CLIQUER ICI

sur les oubliés du Ségur et la campagne pour des embauches, en abordant aussi la manière dont ils traitent les étudiants infirmiers.


4) Ensuite, il y a une question importante et plus que jamais d’actualité c’est la question de la pénibilité.

Les personnels de notre champ professionnel font face à une pénibilité très importante. En plus des contraintes physiques (position debout, déplacements à pied, bruit), le personnel fait face aux contraintes horaires, au contact avec le public parfois difficile et au sentiment de ne pas avoir les moyens et le temps d’effectuer son travail correctement. La crise sanitaire ne fait qu’accentuer ce phénomène. Avant la crise, près de 2/3 des personnels disaient souffrir d’un manque de reconnaissance et 1/3 se disaient en situation de forte tension. Des chiffres supérieurs de plusieurs points à la moyenne nationale. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les personnels ont tout intérêt à se mobiliser pour exiger la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite pour le public et pour le privé.


5) Ci-joint une note sur les salariés vulnérables : CLIQUER ICI

suite à la publication du décret du 10 novembre 2020.


6) On parle de recul de plus en plus fort de nos libertés. C’est le cas, mais nous devons faire le lien avec ce qui se passe dans nos établissements et la place de ce qu’ils appellent le « dialogue social ».

On pourrait évoquer la suppression des CHSCT à partir du mois de décembre 2022. On pourrait évoquer les fusions d’établissements qui sont un recul énorme en termes de démocraties locales. Et on peut évoquer « Les Lignes Directrices de Gestion » (LDG) qu’ils sont en train de mettre en œuvre à marche forcée en ce moment, dans nos établissements, alors qu’ils nous disent que « nous sommes en guerre » et que la priorité c’est le virus.
Un dialogue social suppose une égalité, or là il n’y a aucune égalité, donc ce n’est pas un dialogue. Les LDG sont un nouvel outil pour nous imposer un consentement qui est une technique de management néolibéral. Donc, ne parlons plus de dialogue social puisqu’il n’existe pas. Nous proposerons très prochainement une analyse sur ce sujet.

>> Appel à la grève et à la mobilisation du secteur social et médico-social jeudi 3 décembre où nous porterons notamment la question des « oubliés » du Ségur

>> Appel à la grève et à la mobilisation interprofessionnelle samedi 5 décembre où nous porterons notamment la question de l’emploi

Bonne journée,
Et on lâche rien !

12 novembre 2020 – Il y a d’autres menaces que la pandémie… Donnons nous les moyens d’y faire face !

1306. Casse du système de santé et casse de nos libertés

Bonjour,
J’ai reçu plusieurs messages ces derniers jours me demandant de faire un point sur la situation et d’expliquer où nous en étions réellement.
Je ne nie pas la pandémie en cours que nous subissons mais je ne vais pas donner des chiffres, nous en avons déjà beaucoup et même beaucoup trop depuis le début de l’année. Ils ne sont pas tous exacts, on l’a encore vu lors de la dernière intervention du Président de la République. D’autres sont exacts mais n’ont aucun intérêt. Pourquoi donner en temps réel le nombre de contaminés et le nombre de morts du Covid ? Ou alors il faut le faire pour tous les domaines (morts au jour le jour du cancer, des maladies cardio-vasculaires, de la pollution, du fait du chômage ou de la pauvreté…) et on aurait des chiffres bien plus spectaculaires. Il faut arrêter de terroriser la population et notamment les enfants ! Il faut arrêter d’essayer de museler les personnels qui défendent leur outil de travail comme ce fut le cas la semaine dernière où des personnels se sont rassemblés pour dénoncer la fermeture des Urgences de l’Hôtel Dieu à Paris. Ils ont été piégés, ensuite nassés, puis verbalisés ! Le pouvoir en place veut faire taire toute mobilisation, toute résistance. c’est inacceptable !

>> Il y a des problématiques qui m’inquiètent plus que la Covid comme NOS LIBERTÉS qui sont en train de fondre comme neige au soleil. D’ailleurs à ce sujet, je vous invite à lire mon intervention réalisée à la CE Fédérale du 10 novembre 2020 (CLIQUER ICI) où j’ai tenu à lancer une alerte sur ce sujet majeur. Car la pire des choses serait de s’y habituer et de le banaliser.

>> Ensuite, ce qui m’inquiète fortement également c’est la casse de notre système de santé qui continue sur le terrain malgré la pandémie et malgré les annonces. C’est malhonnête car d’un côté ils terrorisent la population et d’un autre côté ils accélèrent la marchandisation et la casse des hôpitaux, de la santé et plus globalement de la protection sociale.

Il y a deux lois très nocives qui sont sorties à l’été 2019, la Loi « Ma Santé 2022 » et la Loi de transformation de la fonction publique. Les décrets d’application, leur mise en œuvre ne ralentissent pas malgré la crise, mais au contraire ils profitent de l’effet de sidération pour accélérer. Il s’agit d’accélérer la transformation de l’hôpital public en hôpital entreprise, que ce soit au travers de la structuration territoriale, au niveau de la gouvernance, ou encore au niveau du « dialogue social ». Selon les retours que j’ai eu de plusieurs Conseil de Surveillance d’hôpitaux de la région, il a même été évoqué une volonté d’accélération pour 2021. Et pour la loi sur la transformation de la Fonction Publique, c’est la même chose. On a vu le décret sorti sur le licenciement des fonctionnaires au mois de septembre, là en ce moment ils mettent la pression dans nos établissements pour faire valider des « Lignes Directrices de Gestion » (pour aligner la gestion des ressources humaines sur la gestion privée, renforcer les décisions unilatérales de l’employeur, les verrouiller pour plusieurs années et réduire toujours plus le rôle des syndicats) alors qu’ils nous disent que « nous sommes en guerre » et que la priorité c’est la Covid. C’est vraiment se moquer des personnels et de la population !

D’ailleurs, dans une période où ils sont de plus en plus stricts et exigeants avec la population sur le respect des règles, le gouvernement respecte de moins en moins la législation. Ils donnent vraiment l’image de faire ce qu’ils veulent et comme ils le veulent. On peut citer l’exemple du « Ségur » où ils décident de donner des rémunérations différentes à des personnels qui font le même travail et qui sont régis par le même statut. Ce n’est pas possible ! C’est anti-statutaire ! Il y a un statut, il faut le respecter ! Ces gens là ne respectent rien ! Il n’est pas possible d’avoir une inégalité de traitement entre le sanitaire, le médico-social et le social ! Sur ce point là nous luttons avec force depuis 4 mois et le gouvernement va bien finir par lâcher ! Et une fois qu’on aura gagné sur le public, il faudra lutter et le faire transposer dans le privé où là c’est un peu plus compliqué, éclaté car il y a de nombreuses conventions collectives (et les négociations se font convention par convention).

>> C’est pourquoi, il est important de maintenir une activité syndicale importante, car les travailleurs ont énormément besoin de nous dans cette période difficile. Ci-joint pour information une réponse que je viens de faire à un syndicat sur une question sur les tests antigéniques (CLIQUER ICI). C’est d’actualité et ça peut intéresser d’autres syndicats, militants, personnels…

Nous sommes sollicités en ce moment également par des élèves en formation (IBODE, IADE, Cadres…) qui n’ont que des injonctions sans concertation et sans information. Ils sont appelés dans des services « en renfort » et pourtant pour certains ils se retrouvent seuls alors qu’ils n’ont aucune pratique par exemple de la réanimation. Leur formation est suspendue, ils ne savent pas si ce sera une année blanche ou pas pour les formations qualifiantes. La menace d’un retard sur les formations qualifiantes est très forte dans une période où les besoins sont pourtant très importants. Là encore, nous devons continuer à mettre la pression pour ne pas les laisser faire n’importe quoi !

Il est primordial dans la période de ne pas confiner notre activité syndicale !
Quand la situation est compliquée, il ne faut surtout pas faire l’autruche et appliquer à la lettre ce que va nous demander le gouvernement !
C’est une période où presque rien n’est respectée : la règlementation sur le temps de travail, les congés, la protection des travailleurs… Il y a un rouleau compresseur qui s’est mis en place où on a l’impression que les travailleurs n’ont plus aucun droit dans la période, ils n’auraient plus que des devoirs. Et même ceux qui n’en peuvent plus ont une grosse pression pour ne pas s’arrêter.
Nous intervenons très souvent en ce moment dans le public comme dans le privé. On ne peut pas tout accepter !

Concernant ce qui s’est passé à l’Hôtel Dieu, il ne faut pas le laisser passer ! Il est urgent de riposter car c’est symbolique. S’ils donnent ce message à Paris (fermeture de lits, de service + répression) dans le plus grand hôpital de France, c’est un très mauvais signal pour toutes les régions. Il y avait une retraitée qui expliquait qu’elle a fait toutes les manifs depuis 45 ans et que c’est la première fois qu’elle se fait verbaliser. Ce n’est pas un détail… Et ce n’est pas anodin!

Du côté des personnels, on sent une réactivité et une envie de ne pas se laisser faire. Il y a des luttes qui continuent partout dans les territoires. C’est très fort ce qui s’est passé à Toulouse samedi dernier où 5000 personnes se sont rassemblées pour exiger des moyens supplémentaires pour les hôpitaux, exiger aussi une autre gestion de la crise sanitaire, et dénoncer les mesures liberticides. Le cortège a unifié également de nombreuses luttes locales.
Une réunion en visio a lieu aujourd’hui dans le Grand Ouest où les syndicats mettent en débat la coordination des luttes dans l’objectif de se renforcer, d’unifier les luttes. Nous devons suivre de très près ce qui va se passer… (CI JOINT CI-DESSOUS QUELQUES ACTUALITES DE LA REGION)

On a intérêt à continuer à faire monter la pression et à ne pas se laisser intimider car les enjeux sont importants !
Ne confinons pas les syndicats !
Déployons-nous partout !
Nous mettons à disposition des attestations pour tous les militants pour exercer leur activité syndicale.
Nous mettrons tout en œuvre pour permettre à nos syndicats de fonctionner !
Nous continuons à travailler à l’unification des luttes en cours (sur l’égalité de traitement des personnels, pour les salaires, pour des embauches massives, contre les mesures liberticides, pour les services publics, pour la protection sociale…).
Nous appuierons les dates d’action de nos syndicats et commençons à préparer la journée nationale de mobilisation du 5 décembre !

On lâche rien !
Pour la CGT,
Cédric Volait

>> 1/ Ci-joint l’intervention que j’ai réalisée lors de la CE Fédérale du 10 novembre 2020 : CLIQUER ICI

>> 2/ Ci-joint une réponse faite aujourd’hui à un syndicat sur les tests antigéniques : CLIQUER ICI

>> 3/ Ci-joint le courrier de l’USD CGT 83 à l’ARS PACA intitulé « Lettre ouverte dans le Cadre de la 2ème vague COVID 19 » : CLIQUER ICI

>> 4/ Ci-joint le communiqué CGT Hôpitaux Sud de Marseille avec le comité de soutien : CLIQUER ICI
MERCI DE SIGNER LA PETITION : CLIQUER ICI

>> 5/ Ci-joint le tract de l’USD CGT 06 intitulé « Embauchez, Formez, On est épuisés ! » : CLIQUER ICI

>> 6/ Ci-joint le courrier de l’USD CGT 04 au Ministre de la Santé intitulé « Sanitaire / Social / Médico-social – A travail égal, salaire égal ! » : CLIQUER ICI