3 mars 2019 – Contre-réforme des retraites : si ça vient de Macron, c’est que c’est pas bon !

Défendons notre système de retraite

Oui, si ça vient de Macron, c’est que c’est pas bon, les personnels l’ont très bien compris.
Si Macron veut casser notre système de retraites par répartition, ce n’est pas pour aller vers du mieux.
Notre système basé sur la solidarité est à défendre, sa réforme basée sur le travailler plus pour gagner moins est à combattre !

Quand les salariés viennent nous voir au local, ils viennent en général avec deux questions sur cette thématique : A votre avis, quand pourrais-je partir ? Et avec combien pourrais-je partir ? Jusqu’à maintenant, on pouvait leur répondre.
Avec le système à points Macron, s’il passe, on ne pourra plus leur répondre à ces deux questions.

Avec ce « régime universel par points », chaque travailleur amasserait individuellement au cours de sa carrière un capital de points dont la valeur évoluerait chaque année au gré des politiques gouvernementales (on image bien dans quel sens). On ne comptera plus les annuités, toute référence à la durée de cotisation est censée disparaitre. Tout dépendra de la valeur du point.
Pour le Patronat, au delà de faire les poches aux travailleurs, il s’agit de trouver un moyen pour inciter les salariés à travailler au delà des 62 ans.

Actuellement, c’est très compliqué de parler avec un gouvernement qui négocie à coups de flashballs ou d’Ordonnances.
Cependant, soyons prudent avec la multiplication des journées d’actions classiques et avec peu d’impacts.
Premièrement, il faut bien avoir à l’esprit que c’est souvent quand tout est bloqué que la situation se débloque. Donc, la question de la grève générale risque de rapidement se poser. Deuxièmement, il nous faut davantage réfléchir, non pas à quel mode d’action on a besoin, mais de quel mode d’action les salariés ont besoin. Troisièmement, il faut avoir conscience que la mobilisation doit partir à l’intérieur des boîtes.

27 février 2019 – Décret 2019-133 du 25 février 2019 sur la réduction des cotisations salariales et exonérations de l’impôt

Question réponse entretien direction

Le décret du 25 février 2019 met en œuvre la mesure de réduction de cotisations salariales d’assurance vieillesse et d’exonération d’impôt sur le revenu au titre des rémunérations afférentes aux heures supplémentaires et au temps de travail additionnel effectif et ce, à compter du 1er janvier 2019.

Tous les agents sont concernés : fonctionnaires, agents publics et personnels médicaux qui réalisent du temps de travail additionnel.

Les heures concernées sont les heures supplémentaires et le temps de travail additionnel.

Le décret recense les éléments de rémunération entrant dans le champ de cette mesure. Il précise les modalités de calcul de la réduction de cotisations sociales en fonction des diverses cotisations pour pension applicables aux différentes catégories d’agents publics ainsi que les modalités d’imputation de cette réduction sur les différents régimes de retraite de base dont relèvent ces agents publics. Il prévoit les obligations de traçabilité incombant aux employeurs en vue du suivi et du contrôle des heures supplémentaires et du temps de travail additionnel effectivement accomplis et des rémunérations afférentes dans le cadre de cette mesure.

L’article 1er du décret énumère ainsi les heures concernées et notamment :
– les indemnités horaires pour travaux supplémentaires ;
– les indemnités d’intervention effectuées à l’occasion des astreintes ;
– la rémunération du temps de travail excédant la durée normale des services des agents occupant des fonctions correspondant à un besoin permanent, impliquant un service à temps incomplet ainsi que la rémunération du temps de travail excédant la durée de travail des emplois à temps non complet ;
– les éléments de rémunération des heures supplémentaires et du temps de travail additionnel effectif prévus par les dispositions des contrats des agents non titulaires de droit public ;
– les indemnités perçues par les praticiens hospitaliers en contrepartie d’un temps de travail additionnel effectif en application du b du 1° de l’article D. 6152-23-1, du b du 1° de l’article D. 6152-220-1, du 2° de l’article D. 6152-417, du b du 1° de l’article D. 6152-514-1, du b du 1° de l’article D. 6152-539-4, du 2° de l’article D. 6152-612-1 et du 2° de l’article D. 6152-633-1 du code de la santé publique ;
– les indemnités versées aux personnels enseignants et personnels d’éducation et de surveillance des instituts nationaux de jeunes sourds et de jeunes aveugles.

L’article 2 détermine le montant de la réduction de cotisations.

Mais ces réductions imposent une contrepartie, qui est celle du contrôle de la réalisation de ces heures. L’article 4 du décret précise ainsi que l’autorité hiérarchique doit, d’une part, mettre en œuvre des moyens de contrôle permettant de comptabiliser de façon exacte les heures supplémentaires ou le temps de travail additionnel effectivement accomplis et d’autre part, à l’établissement par l’employeur d’un document, le cas échéant sur support dématérialisé, indiquant, pour chaque agent et par mois civil ou, pour les agents dont le cycle de travail excède un mois, à la fin de chaque cycle, le nombre d’heures supplémentaires ou le temps de travail additionnel effectivement accomplis et la rémunération y afférente. Ainsi, le décompte du temps de travail additionnel devra obligatoirement être assuré.


Pour consulter le Décret n° 2019-133 du 25 février 2019 : CLIQUER ICI

20 février 2019 – Enceinte de plus de 7 mois, elle perd son enfant aux urgences

Fermeture maternité hôpital

C’est un terrible drame qui a eu lieu à Die. Une femme, transportée par les pompiers du Diois, a perdu l’enfant qu’elle portait, mort in utero, ce lundi soir, lors de son admission aux urgences de l’hôpital de Die, dans la Drome.

Enceinte de plus de 7 mois, la jeune femme, une habitante de Châtillon-en-Diois, faisait l’objet d’un suivi médical par une sage-femme libérale et avait été prise en charge au centre de périnatalité de Die au début de sa grossesse. Elle souffrait d’un décollement placentaire.

C’est avant son transfert en hélicoptère vers la maternité de Valence qu’une sage-femme a finalement confirmé le décès du bébé.

Il est important de rappeler que la commune de Die, qui est à plus d’une heure de Valence et de Montélimar, n’a plus de maternité depuis le 31 décembre 2017.

En effet, la maternité de Die ayant été fermée, il n’y a plus désormais qu’un centre de périnatalité où il n’est pas possible d’accoucher.

La semaine dernière, un couple du Diois a dû mettre au monde son bébé seul, sur la route vers Montélimar. Une route de montagne, en plein hiver. Et maintenant ce drame.

Pour information, en ce qui concerne les maternités, le bilan 2018 des établissements de santé objective leur raréfaction : 1.369 en 1975, 814 en 1996, 498 en 2016 (une division par deux en vingt ans!). Et celle du nombre de lits d’obstétrique, « quasiment divisé par deux depuis trente ans », alors que la natalité « est restée dynamique au cours de toute la période, avec 710.000 à 800.000 naissances par an ». Les conséquences de ces mutations sont évoquées dans une étude publiée en janvier par la Drees : 167.000 Françaises vivent dans un désert obstétrique, avec peu de sages-femmes et situé « à quarante-cinq minutes ou plus de la maternité la plus proche ».

Cette politique ultra-libérale et d’austérité fait de plus en plus apparaitre ses limites.

Le néo-libéralisme et les politiques d’austérité nous conduisent droit dans le mur. Quand on dit « austérité » : c’est bien entendu « austérité » pour la très grande majorité, pour les plus pauvres, les plus faibles, les plus vulnérables… afin de financer l’abondance pour une très petite minorité.
Et quand on dit « libéralisme » : c’est toujours plus de liberté pour les puissants, les banques, les multinationales. Et donc, pour cela, c’est toujours moins de droits, moins de liberté, moins de services publics, moins de démocratie pour les peuples.

Dans son discours à Davos l’année dernière, Macron expliquait que le capitalisme créait de plus en plus de problèmes, d’inégalités, de conséquences dramatiques pour la planète, pour les peuples… Cependant, loin de le remettre en cause, et loin de changer de cap, il expliquait ensuite qu’il fallait mieux expliquait aux peuples que le capitalisme c’était bon pour eux. Donc, si les gens ne sont pas contents, sont en colère, manifestent, ce seraient parce que les responsables (et leurs relais sur le terrain) ne sont pas assez convainquant dans leurs explications. On voit bien que nous assistons à une bataille idéologique, et au delà à une bataille des mots de grande ampleur.

Il y a quelques jours à l’assemblée nationale, un député a interpellé la ministre pour dénoncer la fermeture de la maternité de Creil. Creil est la septième ville la plus pauvre de France, 40% de la population ne possède pas de voiture, et aucune ligne de transport en commun n’existe entre Creil et la maternité la plus proche.
Elle a osé répondre que : « ce n’est pas une fermeture, il s’agit d’une transformation en centre de périnatalité afin d’améliorer la prise en charge ». En disant cela il y a un double mensonge :
– Premièrement, il s’agit d’une fermeture d’une maternité
– Deuxièmement, il s’agit d’une forte dégradation de la prise en charge
Le problème c’est que cette façon de parler ou plutôt de mentir s’est considérablement développé tant au niveau national qu’au niveau local et tend à devenir la norme.

On ferme des maternités pour améliorer la prise en charge.
On met en place une loi anticasseurs (digne d’une dictature) et on restreint le droit de manifester pour protéger les manifestants.
On perquisitionne des médias pour protéger la liberté de la presse.
Etc…

Face à ces techniques d’enfumage, de manipulation incessantes, nous avons besoin d’utiliser les bons mots au bon endroit.
>> Quand on supprime 400 postes, on licencie 400 personnes, on met 400 être humains sur le carreau… En aucun cas, il ne s’agit d’un « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » comme ils disent.
>> Quand on ferme une maternité, on raye de la carte un service, on supprime toute possibilité à des femmes de pouvoir accoucher.

>> Aujourd’hui, quand on veut mettre en place une fusion/absoption. Ce n’est pas un simple rapprochement ou une simple coopération.
Il suffit de regarder dans le dictionnaire :
– En physique et en métallurgie, la fusion est le passage de l’état solide à l’état liquide.
– dans le milieu de l’entreprise, il s’agit de créer des synergies, en supprimant des postes, pour faire grimper le cours de l’action

Quand l’enfumage ne marche pas et que les effets nocifs sont trop visibles, ils ont une autre technique : l’autoritarisme, le passage en force que ce soit dans nos instances hospitalières ou par le biais des Ordonnances pour imposer une loi nocive…pour nous imposer un système qui est en train de craquer ailleurs.

On voit bien que le combat est à mener sur plusieurs fronts, et que la bataille des mots a toute son importance.

6 février 2019 – Le mensonge est-il devenu la norme ?

Fermeture de la maternité de Creil

Nous sommes dans un contexte d’inversion du sens des mots de plus en plus fort pour faire accepter une politique inacceptable.

Dans son discours à Davos l’année dernière, Macron expliquait que le capitalisme créait de plus en plus de problèmes et d’inégalités. Cependant, loin de le remettre en cause, il expliquait qu’il fallait mieux expliquait aux peuples que le capitalisme c’était bon pour eux. On voit bien que nous assistons à une bataille idéologique, et au delà à une bataille des mots de grande ampleur.

Ci-joint un nouvel exemple qui s’est déroulé hier à l’assemblée nationale relatif à la fermeture de la maternité de Creil : CLIQUER ICI

3 février 2019 – EHPAD : une prime pour les aides-soignantes ?

Buzyn prime aide-soignante EHPAD

Rien n’est réglé pour la situation des EHPAD publics où la ministre a annoncé une « prime » pour les aides-soignantes pour 2019.
Et pour les EHPAD privés ? Et pour les autres professions ? Et pour les autres fonctionnaires ? Rien ne semble prévu à ce jour. Cette « mesurette » serait seulement pour les AS des EHPAD publics.

Notre première réaction a été : C’est de l’enfumage, du clivage et de la discrimination.

Il y a probablement aussi une volonté de casser le mouvement des EHPAD qui tourne beaucoup autour des aides-soignantes.

Ensuite, le Plan Santé semble prévoir de donner plus de travail aux aides-soignantes des EHPAD afin de désengorger les Urgences. Cette « primette » permettrait peut être de mieux faire passer la pilule. Un peu comme les infirmières la nuit où ils en ajoutent un peu en prétendant que c’est pour aider les EHPAD alors que leur volonté première est de faire baisser les hospitalisations et les passages aux Urgences. Leur feuille de route est de mettre 1000 lits d’hospitalisation dans les EHPAD.

Une des autres raisons possibles est que les aides-soignantes expriment une grande souffrance qui est de plus en plus visible aux yeux des citoyens au travers notamment de nombreux reportages TV et articles de presse suite à la mobilisation des EHPAD. Cela met en avant qu’on n’arrive pas à s’occuper correctement des personnes âgées. Au niveau politique, pour eux, c’est une faiblesse. Les citoyens ne peuvent pas accepter que nos aînés ne soient pas bien pris en charge faute de moyens. Il s’agit de la prise en charge d’humains qui sont vulnérables. Le gouvernement a peut être plus de difficulté à balayer ce sujet d’un revers de main comme il le fait pour beaucoup d’autres.

Concernant la prime, bien entendu, on ne peut pas être contre mais nous sommes avant tout pour une revalorisation salariale conséquente et appliquée à l’ensemble des personnels. A noter également qu’une prime n’est pas prise en compte pour la retraite. Il est affligeant ce gouvernement ! Allez, séparez-vous de quelques assiettes pour ceux qui ne sont « rien ».

Maintenant, la ministre explique que ce ne serait plus vraiment une prime mais plutôt une augmentation d’une prime existante. ça nous rappelle la hausse du SMIC de Macron qui au final n’est plus vraiment une hausse du SMIC, et qui serait donnée à certaines personnes et sous certaines conditions…

Ensuite, la ministre a expliqué qu’elle a associé les partenaires sociaux pour réfléchir à cette prime. Ce qui est faux puisque l’ensemble des organisations syndicales (10 syndicats + l’AD-PA) se sont rencontrées quelques jours après et l’ont démenti.

Il faut arrêter d’enfumer les soignants à longueur de journée. Aujourd’hui, de nombreux établissements n’arrivent plus à recruter du personnel soignant, y compris des aides-soignantes qui connaissent des conditions de travail extrêmement difficiles et subissent le sous-effectif permanent. Les personnels méritent un peu plus de respect !

Au delà d’une éventuelle prime, ce qu’on voit au quotidien, sur le terrain, c’est que les aides-soignantes ont des problèmes de santé liés à leur activité, de plus en plus jeunes. Et on voit une volonté grandissante de les pousser vers la sortie en retraite pour invalidité dans le public. Et dans le privé, on voit de plus en plus de licenciements pour des raisons de santé suite aux Ordonnances Macron.

La mobilisation des EHPAD, qui a été très intéressante, est redescendue. L’intersyndicale ne nous freine-t-elle pas ? Attention de ne pas trop écouter Buzyn et de ne pas se faire endormir ! Malgré les dizaines de millions qu’ils disent avoir débloqué, sur le terrain nous ne voyons aucune amélioration sur les conditions de travail. Où est passé cet argent ? Il faudrait enclencher un nouvel acte de la mobilisation des EHPAD, ça devient urgent !

25 janvier 2019 – Buzyn ferme les hôpitaux de proximité

Ci-joint un communiqué d’une association nationale qui regroupe de très nombreux collectifs citoyens sur toute la France. Il dénonce ce que la CGT dénonce également, c’est à dire un enfumage permanent. Au plus le gouvernement et les directions nous disent on renforce les hôpitaux de proximité au plus ils les flinguent !!! Il est temps d’arrêter le massacre !!!

Buzyn ferme les hôpitaux de proximité (1)

Buzyn ferme les hôpitaux de proximité (2)


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