19 mars 2018 – Vidéo : à la reconquête de la sécurité sociale

Cette vidéo est un sujet d’actualité majeur pour rappeler l’origine de la sécurité sociale. Aujourd’hui, la rémunération de la force de travail est composée du salaire net plus l’ensemble des cotisations. Et les cotisations, ce n’est pas de l’argent qu’on met dans un puits et qui serait perdu, elles servent à la société en fonction des inégalités. Face à la maladie ou face à la perte d’un emploi par exemple, nous ne sommes pas égaux, c’est pour compenser ces inégalités que la sécurité sociale a été créé.


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18 mars 2018 – Des politiques de santé criminelles ?

Le 6 mars dernier, une femme de 73 ans décédait dans les couloirs de l’Hôpital de Reims, faute de prise en charge. Ce drame n’était, malheureusement, que le dernier d’une longue série, avec toujours pour cause le manque de lits et de personnels hospitaliers. Mais quand cette pénurie est organisée au sommet de l’État, qui sont les responsables ?


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15 mars 2018 – Articles de presse – Débat public du 12 mars à Digne avec Christophe Prudhomme

Alpes de Haute Provence Santé 04


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13 mars 2018 – Une résidente d’un EHPAD décède après 2h30 d’attente sur un brancard aux Urgences

922. Patiente décédée aux Urgences

Une résidente d’un EHPAD est décédée ces derniers jours aux Urgences de Reims. Aujourd’hui, nous avons des exemples graves comme celui-là qui sont médiatisés, mais c’est au quotidien, et dans la plupart des hôpitaux, que nous avons des patients qui restent sur des brancards. Et quand on reste sur un brancard, alors qu’on devrait être dans un lit, cela se traduit par une surmortalité. Nous avons aujourd’hui des chiffres, des études qui le montrent. Notre ministre n’est pas à la hauteur de la dégradation du système.

Il faut qu’on arrête les plans d’économies. Il faut qu’on arrête de supprimer les lits. La charge de travail a augmenté ces dernières années aux Urgences. Nous sommes obligés de laisser des patients fragiles ou des personnes âgées sur des brancards qui arrivent de maisons de retraite, des EHPAD, et qui restent sur des brancards car il n’y a pas de lit.

Or, la ministre dit qu’on aurait trop de lits en France. Non, c’est faux ! Nous n’avons pas assez de lits aujourd’hui et nous n’avons pas assez de personnels dans les Urgences !
Car il n’y a pas assez de médecins généralistes en ville, alors les gens viennent par défaut aux Urgences. Ils ne viennent pas pour des choses inutiles, ils viennent car ils n’ont pas trouvé d’autres solutions. La solution n’est pas de les culpabiliser.
Il faut plus de médecins généralistes, et il faut qu’on les répartisse mieux également sur le territoire.

Aujourd’hui, la ministre veut développer surtout l’ambulatoire. Mais l’ambulatoire est réservé qu’à une petite partie des patients. Pour la population âgée qui vient aux Urgences, on a besoin de lits pour les hospitaliser et les traiter.

12 mars 2018 – Vidéo – Un professeur s’insurge contre les suicides des personnels hospitaliers

921. Suicide hôpital management soignants

Un suicide et une tentative en une semaine au sein de l’hôpital public… Le Professeur Bernard Granger est psychiatre à l’hôpital Tarnier, à Paris. Il dénonce un système qui maltraite les personnels soignants. « Trop souvent le réflexe est de dire : c’était un faible, il avait des problèmes personnels… », explique-t-il. Selon lui, « les méthodes de management actuelles sont déshumanisées, car orientées sur la rentabilité et le chiffre ».

Un culte de l’impunité

Il ajoute que « beaucoup d’agents doivent être polyvalents » et sont déplacés de service en service. Le professeur ajoute que « le harcèlement est presque une méthode de gestion pour se débarrasser de quelqu’un. Il y a récemment eu à Grenoble (Isère) des faits très graves, décrits dans un rapport officiel qui met en cause les responsables de l’hôpital. Il y a des cas de harcèlement », et les responsables ne sont pas atteints. « En France, il y a une culture de l’impunité qui ne fait qu’entretenir le phénomène », conclut-il.


Pour voir l’interview du Professeur Branger : CLIQUER CI-DESSOUS



Pour voir le communiqué suite au suicide d’une technicienne de labo à l’AP-HP : CLIQUER ICI

26 février 2018 – Des Ordonnances Macron au CAP 22 dans la fonction publique

910. Des ordonnances Macron au CAP 22

Dans cette période compliquée, remplie d’incertitude compte tenu du contexte politique, économique et social du moment, les attaques sont omniprésentes, mais la perception des salariés semble souvent brouillée, s’apparentant même parfois à de la résignation.

Une certitude reste pourtant constante, ce sont les riches qui gagnent toujours plus, et leurs candidats tirent leur épingle du jeu électoral. Et en fin de compte, ce sont les travailleurs qui payent la note, cela ne trompe plus personne.

Les premiers licenciements en rupture conventionnelle collective de ce début d’année le démontrent. De très nombreux salariés se retrouvent sur le carreau.
Les ordonnances MACRON devaient faciliter l’emploi… c’est tout le contraire qui se passe. L’idée que licencier plus facilement aiderait à lutter contre le chômage pourrait être risible si elle n’allait pas encore provoquer des drames humains…

Les grands groupes se frottent les mains avec l’exemple du groupe Carrefour, qui ferme 273 magasins en France, et qui licencie plus de 2000 salariés alors que le groupe fait des bénéfices et distribue des dividendes.

Prenons aussi l’exemple de l’annonce de départs volontaires dans la Fonction Publique, qui s’ajoute au jour de carence et au gel du point d’indice : au-delà des 120 000 suppressions de fonctionnaires annoncées lors de sa campagne électorale, Macron veut aller plus loin et parle de départ volontaire des fonctionnaires. Rien que le terme « départ volontaire », calqué sur la gestion d’entreprise, confirme bien sa volonté de détruire le Statut de la Fonction Publique.

Le 23 janvier 2018, le comité de suivi de l’Action Publique 2022 était installé, en présence des organisations syndicales de la fonction publique, ainsi que des représentants des employeurs publics territoriaux et hospitaliers.

Le premier comité interministériel de transformation de l’action publique a été réuni par le Premier ministre le 1er février 2018 dont les premiers échos laissent deviner une volonté de profonds changements. De nombreuses pistes ont été abordées :

adapter le statut et l’assouplir, permettre le recours aux contractuels plus largement, envisager une rémunération « au mérite » éventuellement sous la forme d’un intéressement collectif, instaurer un plan de départs volontaires lors des regroupements de services ou des fusions…

Ce comité est à mettre en lien avec le CAP 22 (Comité de l’Action Publique 2022) mis en place au mois d’octobre 2017. Cela constitue une attaque envers le service public du point de vue des missions mais également du point de vue du statut. La réforme du « CAP 22 » (pour 2022) a pour objectif de désorganiser considérablement les territoires allant vers une perte d’efficacité du service public, en laissant des pans entiers au secteur privé. Lors de sa présentation, le premier ministre, Édouard Philippe, a indiqué qu’il s’agissait d’une méthode « radicalement différente ». Différente oui, mais de quoi ?

Vu l’allégeance au libéralisme du président de la République et de son gouvernement, une méthode certainement différente de celle qui conduirait à la valorisation du service public dans notre pays sur la base des principes républicains qui le fondent. Mais il faut sans doute l’entendre aussi comme différente de la démarche adoptée par Nicolas Sarkozy, qui, quatre mois après son élection, avait appelé, le 19 septembre 2007, à une « révolution culturelle » dans la fonction publique – une attaque frontale contre le statut général des fonctionnaires. Il échouera néanmoins en raison de la crise financière qui se développera l’année suivante, au cours de laquelle chacun se félicitera de pouvoir disposer en France d’un service public étendu, jouant dans la crise le rôle d’un « amortisseur social » efficace.

Donc, le gouvernement a décidé d’y aller de manière plus progressive et surtout en travaillant davantage sa communication.

Après les ordonnances Macron, cette nouvelle attaque ayant pour objectif toujours plus de flexibilité et de précarité fait partie d’une politique globale où tous les acquis sociaux doivent être démanteler (Code du travail, Fonction Publique, Formation professionnelle, Assurance Chômage, Retraite…).

Pour les libéraux en France et comme tous ceux au pouvoir en Europe, il n’est pas acceptable qu’une part du salaire soit socialisée pour financer un système de protection sociale basé sur des principes de mutualisation et de solidarité, échappant ainsi au secteur marchand.

A l’opposé d’objectif de progrès social, le capital a besoin d’organiser « l’insécurité sociale » afin d’entretenir un rapport de force qui lui soit profitable.

C’est pourquoi, au niveau national, dans la continuité de la journée d’action unitaire du 10 octobre, l’intersyndicale à l’exception de l’UNSA et de la CFDT, appelle à une nouvelle journée d’action le 22 mars.

Cette journée doit être un moment fort à tous les échelons pour porter nos revendications dans la continuité de celles du début d’année.

CAP 22 fonction publique

22 février 2018 – Oui, oui, l’hôpital entreprise conduit à un management déshumanisé !

Encart Options février 2018

Sommaire de l’encart Options n° 634 du 19 février 2018 « Le management mis en cause »

Page 1 : Edito d’Yves Richez (Directeur Hospitalier CGT)
Page 2 : Violences dans les établissements : « ce n’est pas moi, c’est l’autre » (du Collectif Cadres de l’UFMICT – CGT)
Pages 3 et 4 : Répondre correctement aux besoins exige un autre financement du service public mais aussi des directeurs proposant des alternatives de progrès aux injonctions autoritaires.


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