20 février 2018 – Le fil d’actu – Que faire de nos vieux ?

Le fil d'actu - Que faire de nos vieux

Des anciens laissés à eux-mêmes faute de personnel soignant. Un nombre de résidents en constante augmentation, mais des capacités d’accueil qui ne suivent pas. Des dépenses qui écrasent les familles… Dans la France de 2018, l’État ferait-il passer des considérations comptables avant la dignité de nos papys ? Comment sortir les EHPAD de l’impasse ? Cette semaine, le Fil d’Actu s’interroge sur la situation présente et à venir des maisons de retraite.

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19 février 2018 – Communiqué journée EHPAD du 15 mars + Vidéo de Patrick Pelloux

906. Communiqué journée EHPAD 15 mars 2018


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Patrick Pelloux demande plus de moyens pour les EHPAD

Patrick Pelloux demande plus de moyens pour les EHPAD :

« Vous imaginez ? Vous commencez à 7h du matin, vous avez 80 toilettes à faire ? C’est impossible. »

Plus de moyens pour les EHPAD pour la dignité des personnes âgées et le respect des aides-soignants, c’est ce que demande le médecin urgentiste Patrick Pelloux dans une pétition.

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18 février 2018 – « Soigner des gens ça rend malade » – Le billet de Nicole Ferroni sur France Inter

Soigner des gens ça rend malade, Nicole Ferroni

Madame Buzyn ne passe pas un bon moment. Elle sourit jaune en entendant toutes ces vérités. Son ministère de la santé devrait s’appeler ministère de la maladie et des médicaments puisqu’il n’y a que ça qui l’intéresse, histoire que ça rapporte un peu plus aux grands groupes pharmaceutiques. D’ailleurs à la fin de son mandat, elle pourra certainement trouver un bon poste dans un labo pharmaceutique.

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17 février 2018 – Édouard Philippe annonce une vaste réforme du système de santé : cinq raisons de s’inquiéter et de se mobiliser

Réforme système de santé Edouard Philippe

Le 13 février 2018, le 1er Ministre Édouard Philippe a annoncé une vaste réforme du système de santé.
Cinq chantiers sont ciblés par le gouvernement :
– qualité des soins et pertinence des actes : les conseils nationaux et le Collège de médecine générale sont sollicités pour proposer des actions correctives d’ici l’été ;
– le financement et les rémunérations avec notamment une réforme de la T2A dont les limites sont atteintes et qui pourrait être plafonnée, car le constat est celui d’un cloisonnement. Cela passe également par la création d’une task force constituée d’experts et associant l’Assurance maladie qui devra, à horizon fin 2019, proposer de nouveaux modèles de financement ;
– le numérique en santé avec le retour du dossier médical personnalisé que doit déployer la CNAMTS et l’essor de la télémédecine qui doit être « une activité soignante à part entière »;
– les ressources humaines car la formation et la qualité de vie au travail sont primordiales. Un Observatoire national de la Qualité de vie au travail des professionnels de santé sera d’ailleurs mis en place ;
– repenser l’organisation territoriale des soins qui doit présider à la garantie des soins de la meilleure qualité possible.
Une enveloppe supplémentaire de 100 millions d’euros par an est prévue.
Les concertations sont ouvertes pour trois mois.

Comme d’habitude, les titres mettent en avant des mots pouvant paraitre agréable à l’oreille, mais quand on regarde le fonds, ce n’est plus du tout la même chose.

Depuis quelques décennies, le discours du patronat et de la plupart des politiques inverse le sens des mots : le mot « réformes » a désormais une connotation négative et de régression pourtant synonymes d’avancées, de progression sociale auparavant. Il en va de même pour le terme « modernité » où nous assistons à un retour un ou deux siècles en arrière, rimant désormais avec moins de droits, ou plus de précarité et de flexibilité. Avec Macron, nous sommes montés d’un cran dans le contre-sens, mais également monté d’un ton dans la dureté des propos et des projets.

Les mots d’introduction du 1er Ministre sont louables et plein de vérités « Notre système de santé est un patrimoine… », « il incarne tous les principes du service public : accessible, non discriminatoire, financé par la solidarité nationale. Il est l’un des piliers de notre République. »

Hors les points détaillés dans ces mesures ne sont pas à la hauteur de nos attentes et de celles des professionnels de santé et sont en totale contradiction avec les mots introductifs du 1er ministre. La complexité du système, chaque professionnel la vit au quotidien. Les mesures annoncées ne prennent pas en compte l’urgence de la situation, et demandent à tout le monde de patienter, le temps de la mise en place de réflexions nationales ! Pour le gouvernement, il est urgent d’attendre !

TITRE 1 : INSCRIRE LA QUALITE ET LA PERTINENCE DES SOINS AU COEUR DES ORGANISATIONS ET DES PRATIQUES

La qualité des soins est intrinsèquement liée à la prescription d’actes et leur réalisation par des équipes médicales et paramédicales, souvent en nombre insuffisant pour les effectuer. La satisfaction des patients est tout à fait légitime et nécessaire, cependant, quels moyens sont et seront donnés pour permettre de prendre en charge ce critère.

La pertinence des soins qui selon l’annonce, consiste à proposer la bonne intervention, au bon endroit, par le bon praticien et au bon moment, est réductrice. Selon la CGT, ce n’est pas une loi qui doit quantifier les actes ou les soins prescrits par un professionnel de santé.

TITRE 2 : REPENSER LES MODES DE REMUNERATIONS, DE FINANCEMENT ET DE REGULATION

Réduire la T2A à 50%, c’est toujours 50% de trop !
Le financement doit être lié aux besoins de la population et non à l’économie de marché. De plus, la CGT condamne les groupes financiers qui utilisent les remboursements de la Sécurité Sociale pour faire des profits et les exporter à l’étranger, ces millions pourraient, plutôt que de partir à l’étranger, financer nos Hôpitaux publics.
Cette évidence n’a pas besoin d’une TASK-FORCE.
De plus, la suppression de la taxe sur le salaire que les établissements publics versent mais dont les cliniques privées sont épargnées, pourrait redonner l’équilibre financier à bon nombre d’établissements publics et redonner des moyens à l’investissement humain et matériel.

TITRE 3 : ACCELERER LE VIRAGE NUMERIQUE

Rien ne presse à la dématérialisation, compte tenu des risques de piratage et de l’utilisation frauduleuse qui pourrait en être faite. La télémédecine est un virage plus que difficile, l’évaluation clinique ne se substituant pas à une consultation physique.

TITRE 4 : ADAPTER LES FORMATIONS ET LES RESSOURCES HUMAINES AUX ENJEUX DU SYSTEME DE SANTE

Le gouvernement a détourné 300 millions d’euros en 2016 et 2017 sur les fonds de formation pour équilibrer la sécurité sociale ! La Sécurité sociale n’est pas équilibrée et les formations n’ont pas eu lieu. La CGT dénonce depuis de nombreuses années la mise en place du numerus clausus et réclame son retrait, nous ne pouvons être contre une profonde réforme de ce système, mais dans la mesure où il aboutit à un retrait de ce mode de cloisonnement. Cependant il va nous falloir attendre encore jusqu’en 2019 pour voir aboutir des mesures législatives concernant ce sujet et dix ans pour des résultats concrets !

Nous pouvons faire le parallèle avec les déserts médicaux dans la mesure où il pourrait être demandé aux jeunes médecins dès maintenant, sous couvert des financements déjà existant à la sécurité sociale, l’installation dans ces territoires.

Le point sur lequel devrait être basé toute évolution des problématiques actuelles porte sur les ressources humaines et la qualité de vie au travail. Cela fait 10 ans que les agents de la FPH n’ont quasiment pas eu d’augmentation de salaire, de plus le déroulement de carrière a été allongé de 10 ans. Quant à assouplir les statuts, comment cela va se structurer quand on sait que la proportion des emplois précaires atteint des chiffres records rendant le personnel corvéable à merci ? Cette précarité de l’emploi non statutaire, rend moins attractif les métiers dans les hôpitaux publics.

Le parallèle avec un nouveau contrat social pour les fonctions publiques, modifiant les statuts, introduisant la reconnaissance au mérite. Mais où plaçons-nous le mérite quand on parle de soignants à bout de souffle, d’administratifs débordés et d’ouvriers de moins en moins nombreux ? L’observatoire national de la qualité de vie au travail des professionnels de santé en revanche a un intérêt plus qu’important, mais ce travail aurait déjà dû être lancé depuis longtemps !

TITRE 5 : REPENSER L’ORGANISATION TERRITORIALE DES SOINS

Ce chantier est l’exemple même de comment remplacer l’Hôpital public de proximité avec des lits par des services externalisés sur le libéral ou par de l’ambulatoire inaccessible pour une partie de la population de par la non mobilité géographique, et/ou l’isolement familial.
La construction d’hôtel à proximité des Centres hospitaliers est-elle un hasard ?

CONCLUSION :

Ce n’est pas avec 100 millions d’euros que l’on réglera la situation actuelle mais par une vraie politique volontariste de la santé telle qu’elle a été à l’origine de la création de la Sécurité Sociale : « Vivre sans l’angoisse du lendemain, de la maladie ou de l’accident de travail, en cotisant selon ses moyens et en recevant selon ses besoins.»
Vouloir tout reformer sans mettre les moyens en personnel, ne constitue pas une avancée !
Le gouvernement se targue d’être le seul à prendre en main les problèmes de santé, mais pour détruire le service public existant !

De plus, il est important de rappeler que les coupes budgétaires pour les hôpitaux pour 2018 s’élèvent à 1,6 milliards d’euros. A côté, les 100 millions annoncés constituent simplement une provocation et une manipulation de plus !

Et si la modernité consistait à amener les équipes dirigeantes et les équipes soignantes à parler le même langage, celui des valeurs du soin ?

Pour toutes ces raisons, la CGT de l’hôpital de Manosque appelle les personnels à se mobiliser lors de toutes les prochaines journées de mobilisation et initiatives qui seront organisées.

7 février 2018 – Une mobilisation générale qui permet de sauver la réanimation au CHIMM

898. GHT Austérité Hôpital (1)

898. GHT Austérité Hôpital (2)

Durant l’été 2017, L’ARS de la région parisienne n’a pas renouvelé l’autorisation du service de réanimation du Centre hospitalier de Meulan-Les Mureaux sans aucune concertation avec les élus ni avec les praticiens. Il s’agissait donc de la fermeture à très court terme du service de la réanimation du cet hôpital.

Il est évident que l’ARS a voulu prendre tout le monde de vitesse en annonçant cette décision « brutale ». C’est le résultat de la mise en œuvre d’une politique d’austérité qui se camoufle, en général, derrière les termes « rationalisation », « synergies entre pôles d’innovation » etc.

Au delà de la finalité, les économies d’échelle, il faut s’interroger sur le coût des services à la population apportés par un hôpital de proximité. La qualité est une denrée rare dans la logique technocratique qui nous gouverne dans un contexte mondialisé et global.

Le procédé est le même, quels que soient la région et le service public concerné : la réduction ou la fermeture est décidée unilatéralement, de préférence en période estivale ; si aucune réaction ne se présente, on avance et on ferme les services de proximité. L’ARS a été contactée, mais aucun retour n’a été donné.

Le CHIMM est la structure hospitalière la plus rentable, la moins endettée de la région. Il représente, chaque année, environ six mille actes de services à la population ainsi que vingt-cinq mille urgences et mille naissances à la maternité de proximité.

A cette occasion toutes les forces en présence se sont mobilisées : les cadres, les médecins, les syndicats, les élus, les citoyens en dénonçant cette décision injustice, technocratique et inacceptable. Les urgences, la chirurgie, la maternité, et les autres services pourraient progressivement fermer ou devenir insignifiants pour la population d’un bassin de vie important. A l’unanimité, et d’une même voix, ils ont dénoncé : « Moins de sécurité pour les patients ; moins d’activité pour l’hôpital, moins de soins pour les usagers, moins d’emplois pour la région. »

De nombreuses actions ont été initiées : pétitions, rencontres, recours juridique, rassemblements.

Le 1er février 2018 la décision est tombée : « L’Agence régionale de santé Île-de-France renouvelle l’autorisation du Centre hospitalier intercommunal de Meulan-les-Mureaux (CHIMM) d’exercer l’activité de réanimation dans le cadre du département de soins critiques du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Nord Yvelines. »

Cette victoire montre que, malgré le contexte austéritaire et néo-libéral, des victoires sont possibles quand on met en œuvre un processus en restant tous unis et déterminés.

3 février 2018 – La CGT a déposé un recours sur la mise en place du vote électronique pour les élections du 6 décembre 2018

Recours CGT vote électronique élections

La Fédération CGT Santé et Action Sociale a déposé une requête le 15 janvier pour contester le décret sur le vote électronique. Il s’agit d’un recours sur le fonds et sur la forme devant le Conseil D’Etat.

Le recours sur la forme (ou la légalité externe) : il se porte notamment sur le fait que le Conseil Supérieur de la fonction publique hospitalière a consulté les organisations syndicales sur une version totalement différente de celle publiée par le gouvernement.

Ensuite, le recours sur le fond porte sur 6 domaines :
– Le défaut de base légale (vice de procédure de mise en œuvre du vote électronique)
– L’atteinte de principe du caractère personnel au suffrage
– La méconnaissance du principe d’autonomie des établissements (avec le nouveau décret, un établissement peut décider pour tous les autres)
– L’impossibilité de consulter le comité technique dans beaucoup d’établissements
– La méconnaissance du principe de confidentialité
– La méconnaissance du principe d’intelligibilité (tout électeur peut se faire assister pour voter, c’est la porte ouverte à toutes les dérives)

La CGT a fait ce recours car elle est convaincue que ce décret est entaché de nombreuses irrégularités.

Donc, il y a une insécurité juridique sur la mise en place du vote électronique. Raison de plus de ne pas mettre en place le vote électronique : le décret peut être annulé à tout moment. (Donc pour les directions, ça peut être beaucoup de temps et beaucoup d’argent pour rien)

De plus, la première phrase du décret stipule : « il peut être fait recours au vote électronique ». Il n’y a donc aucune obligation. L’obligation, c’est certains directeurs qui se la mettent tout seul.

Enfin, le vote électronique n’est absolument pas prévu dans le décret de 2003, ce qui se pose un sérieux problème.

29 janvier 2018 – Désert médicaux : propositions de la CGT

CGT hôpital déserts médicaux

Depuis près de 20 ans, les gouvernements se succèdent avec des plans pour trouver une solution à la désertification, qui s’avèrent être tous un échec. En effet, si le nombre total de médecins n’a jamais été aussi important, le nombre de médecins généralistes continue inexorablement de diminuer et leur répartition sur le territoire est de plus en plus inégale. À cela s’ajoute la fermeture des hôpitaux de proximité qui aggrave la situation.

On peut s’interroger sur les raisons de cet échec.

La CGT, pour sa part, juge qu’il existe un refus de considérer que la santé doit relever d’une mission de service public et être prise en compte en tant que telle par l’État. À cela s’ajoute le fait que le système de la médecine libérale, avec la liberté d’installation et la rémunération à l’acte, est arrivé en bout de course et ne permet de répondre ni aux besoins de la population, ni aux aspirations des jeunes médecins. En effet, ces derniers privilégient le salariat et les activités mixtes.

Depuis des années, la CGT avance des propositions simples qui s’appuient sur un principe essentiel : l’égalité de traitement de la population, quel que soit son lieu de résidence sur le territoire. Seul le service public est capable de répondre à cet impératif qui est un droit constitutionnel.

Ci-joint des propositions de la CGT relatives à l’exercice libéral et à la liberté d’implantation des médecins : CLIQUER ICI

Ci-joint également le Lettre du CESE du groupe CGT parue le 19 décembre 2017 sur les déserts médicaux : CLIQUER ICI

20 janvier 2018 – Dossier spécial EHPAD – Paru dans le journal « La Marseillaise » du jour

Article sur la journée d'action des EHPAD en PACA

Sommaire :
Page 2 : Témoignages de personnels
Page 3 : Interview de Cédric Volait pour le syndicat CGT Santé PACA
+ Témoignages de famille de résidents
Page 4 : Un point sur le rapport parlementaire Iborra sur les EHPAD


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