28 janvier 2014 – La CGT appelle à une journée d’action le 6 février sur les salaires, l’emploi,la retraite, la protection sociale et alerte sur la dégradation des conditions de travail dans notre région

Depuis quelques mois, l’évaluation des Risques psycho-sociaux (les fameux RPS) dans la santé et l’action sociale est au centre des débats. Dans la région PACA, Les élus et mandatés CGT, notamment CHSCT sont en première ligne des différents projets qui se concrétisent dans les 6 départements. Certains établissements de la région ont choisi la voie de l’ANFH (association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) pour mener à bien un projet RPS, d’autres ont lancé une procédure de mise en concurrence pour choisir un prestataire, et d’autres enfin, ont fait appel à une expertise comme la réglementation le prévoit dans certaines conditions.

Ces projets « RPS » n’arrivent pas tous en même temps par hasard. Les pouvoirs publics ne peuvent pas faire abstraction des données sur la santé au travail et sur nos alertes permanentes concernant la dégradation des conditions de travail. Dans de très nombreux établissements, nous constatons une augmentation de l’absentéisme ainsi qu’une augmentation des accidents du travail. Le nombre de TMS (troubles musculosquelettiques), représentant 85% des maladies professionnelles, a été multiplié par 3 en 10 ans dans notre secteur d’activité. Mais ces projets RPS, au delà d’un constat nécessaire sur les symptômes, ne s’attaquent pas aux causes réelles.

Les milieux de la santé et de l’action sociale (public et privé) connaissent des expositions à des risques particuliers et des difficultés spécifiques (horaires défiants le biorythme , contraintes temporelles, port de charge, postures vicieuses, station debout prolongée, charge mentale importante). Mais, les dérives actuelles vont au-delà de l’acceptable. Le travail est régulièrement réalisé dans l’urgence, en sous-effectif, avec une perte de repère et de sens, un sentiment d’insatisfaction. Le savoir-être, le savoir-faire institutionnel s’amenuise, bafouant ainsi les valeurs humaines qui régissent nos professions. Tous les secteurs d’activités et catégories socioprofessionnelles sont concernés par cette dégradation. A cela, s’ajoute une baisse permanente et alarmante du pouvoir d’achat des travailleurs qui peuvent de moins en moins subvenir à leurs besoins fondamentaux (se loger, se nourrir, se soigner).

Au fil des années, l’idéologie libérale fait des ravages insupportables, la rentabilité s’est érigée en maitre-mot au détriment des salariés et de la qualité du service rendu aux usagers. Cela se traduit concrètement par un effondrement du pouvoir d’achat, un durcissement du management, des salariés sous pression permanente, un dialogue social dégradé.

Le grand patronat devient de plus en plus exigeant. Malgré une situation sociale en déséquilibre, ils continuent de réclamer la «baisse le coût du travail» et la «flexibilisation de l’emploi» pour augmenter encore leurs profits et ceux des actionnaires, qui ne sont eux jamais remis en cause. En 2013, le gouvernement et sa majorité parlementaire ont ainsi adopté plusieurs lois qui participent de l’aggravation de l’austérité et des conditions de travail pour les Français (sur l’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, sur les retraites, l’action publique, le budget 2014, …).

Lors de sa conférence de presse du mardi 14 janvier, F. Hollande assume le choix de cette politique libérale qui a pourtant un bilan social, économique, démocratique désastreux. En instaurant le « pacte de responsabilité », il fait cadeau au patronat des cotisations familiales à un niveau équivalent de près de 30 milliards. Le manque à gagner sera compensé par des économies de fonctionnement (50 milliards entre 2015 et 2017) par le biais de réformes structurelles du fonctionnement de l’État : cela veut dire encore moins de service public ! Alors s’il faut parler de coût, c’est de celui du capital et des dividendes des actionnaires se développant grâce aux richesses créent par le travail et qui engluent la France dans la crise.

La CGT ne peut pas accepter que sous couvert de la crise et de cadeaux au Patronat les attaques contre les droits des salariés se multiplient.

La CGT demande qu’on investisse, oui, mais dans l’humain (qui est au centre de la création des richesses), dans le bien-être au travail, dans un salaire décent pour les travailleurs (et également moteur pour une relance de la croissance), dans une protection sociale garante de la justice et de la cohésion sociale.

La Coordination Régionale Santé et Action Sociale PACA CGT

Pour consulter ou télécharger le communiqué de presse, cliquer ici

26 janvier 2014 – Mobilisations du 31 janvier 2014 – Action Sociale en danger

Les choix politiques actuels n’ont d’autres raisons que de répondre aux impératifs financiers qui gouvernent notre secteur d’activité, en cassant les garanties collectives et en détournant nos missions, avec les conséquences que nous connaissons.

La course sans fin à la réduction du coût du travail et des dépenses publiques, est aussi à l’œuvre dans le secteur de l’action sociale malgré les besoins de la population de plus en plus fragilisée : les services publics de ce secteur sont en recul et le secteur associatif quasiment menacé de disparition.

C’est dans ce contexte dégradé que le gouvernement prépare les Etats Généraux du Travail Social qui auront lieu à Paris en novembre 2014. Dans ce cadre, se déroulera le 31 janvier 2014 à Marseille les premières assises interrégionales du Grand Sud Est.

Tous les départements de la Région PACA ainsi que les départements des régions limitrophes sont appelés à tout mettre en œuvre pour participer le plus nombreux possible à un rassemblement :

    Vendredi 31 janvier à 9h00
    devant la préfecture des Bouches-du-Rhône
    Place Félix Barret à Marseille.

Par contre, les professionnels de l’action sociale du département des Alpes Maritimes seront mobilisés ce jour là en intersyndicale CGT, SUD, CFDT devant le Conseil Général. En effet, le 31 janvier, Eric Ciotti met au vote de l’assemblée plénière du Conseil Général du 06 un budget particulièrement régressif qui sera synonyme de plans de licenciements déjà en discussion dans les associations et de détournement des missions vers le sécuritaire. L’USD CGT 06 et les syndicats du secteur associatif oeuvrent pour l’élargissement de la mobilisation à l’ensemble du secteur social. Déjà le foyer de l’enfance rejoint la mobilisation gréviste, la PJJ et les territoriaux sont aussi solidaires.

Ces 2 actions sont complémentaires et suivent une même logique. La mobilisation doit s’amplifier.

La CGT revendique un grand service public de l’action sociale, des financements à la hauteur des besoins ainsi que la reconnaissance des qualifications, la réduction et la reconnaissance de la pénibilité au travail par un droit à la retraite anticipée, des conditions de travail permettant de remplir nos missions, la reconnaissance du travail par des salaires décents et une progression de carrière.

Ci-joint les 2 tracts relatifs à ces journées d’action.

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Marseille, cliquer ici

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Nice, cliquer ici

23 janvier 2014 – Mon salaire pour vivre c’est capital !

Le gouvernement n’a, à nouveau pas accordé de coup de pouce au Smic au 1er janvier 2014. En prenant cette décision, il continue dans la lignée de ces prédécesseurs à accompagner le patronat qui considère que les salaires sont un coût pour l’économie française ! Au contraire, le Smic est un rempart contre la déréglementation que les libéraux veulent mettre en œuvre. Il est un obstacle contre le travail traité comme une marchandise qui se vendrait et s’achèterait au prix du marché !
En Allemagne, pays devenu la référence du patronat, de la Commission Européenne, des gouvernements, et où il n’y a pas encore de « Smic », on établissait en 2010 à 6,5 millions de personnes le nombre de personnes touchant moins de 10 euros de l’heure, certains devant même vivre avec moins de 4 euros de l’heure ? Dans l’attente de la mise en place d’un salaire minimum entre 2015 et 2017, l’Allemagne est un des pays où existent le plus de« salariés pauvres ».
Contrairement à ce qu’affirme le patronat, ce n’est pas le Smic qui est trop élevé. Ce sont les salaires qui sont trop bas et pour certains, trop proches du Smic……..

Pour consulter ou télécharger l’article dans son intégralité, cliquer ici

Pour consulter ou télécharger le diaporama de Nasser Mansouri Guilani, cliquer ici

Pour voir la Vidéo : « Le coût du travail par Nasser Mansouri Guilani », cliquer ici

17 janvier 2014 – Suppression de l’Intérim dans la Fonction Publique : un rapport qui va dans les sens de la revendication de la CGT

Depuis l’autorisation officielle du recours à l’intérim dans la Fonction Publique par le gouvernement de Sarkozy, la CGT n’a de cesse de demander son abrogation.

Sans le soutenir, la ministre de la Fonction publique n’a cependant pas annoncé à ce jour, son retrait dans les 3 versants de la Fonction publique dans le « projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires» sous le prétexte qu’à l’hôpital public les conséquences mettraient en péril le service public. Tout au plus, une réunion « sur le bilan de l’intérim » est elle prévue en février.

Le récent rapport du député VERAN, décrit bien le surcoût irréaliste et l’incongruité de l’intérim dans le milieu hospitalier puisque le coût de l’intérim est supérieur à l’ensemble du déficit des hôpitaux publics.

L’intérim est un outil de démantèlement du secteur de la santé. Il est source de précarité et ne permet pas la création des emplois nécessaires.

La CGT depuis de longues années déplore l’insuffisance de médecins, mais aussi celle d’autres professions de santé. Cette pénurie organisée depuis longtemps fait le lit de l’intérim. Alors que certains établissements ont de nombreux emplois vacants et ne recrutent pas de personnels soignants, ils ont recours à l’intérim pour assurer leurs missions.

La question de l’emploi, au lieu d’être au centre des recherches d’économie, doit faire l’objet de discussions dans la Fonction publique. La CGT note d’ailleurs que l’on attend toujours la sortie des textes sur l’arrêt de la réorientation professionnelle.

Le rapport VERAN nous conforte quant à l’urgence d’abroger l’intérim dans toute la Fonction Publique et d’ouvrir au plus vite une négociation sur l’emploi et les salaires.

Pour lire l’article
« Nous attendons toujours l’abrogation du recours à l’intérim dans la fonction publique » du 9 octobre 2013, Cliquer ici

14 janvier 2014 – Le syndicalisme rassemblé et la CGT

Lé débat sur le « syndicalisme rassemblé » revient régulièrement sur le devant de la scène. Le grand principe de la CGT est que : « l’union fait la force ». Le syndicalisme rassemblé est une des priorités de la CGT, dès lors que toutes les actions envisagées le sont dans l’intérêt des salariés.

Cependant, les faits nous interrogent en permanence. Tout d’abord le positionnement de certaines organisations occasionnant un recul des droits des salariés, comme la position de la CFDT sur l’ANI de janvier 2013. Ensuite, la CGT ne peut pas être freinée sur des dossiers importants par des syndicats qui seraient dans un rapport de soumission vis à vis du patronat, et qui feraient en sorte que le mouvement ne prenne pas l’ampleur nécessaire afin d’obtenir une victoire pour les salariés.

Un exemple d’actualité est assez parlant, c’est celui des grèves au sein de la RTM (Régie des transports de Marseille). En 2012 se sont déroulées des grèves unitaires (avec les autres syndicats) pendant plusieurs mois pour des résultats très décevants. Fin 2013, la CGT conduit seule une grève de 14 jours : avec des résultats à la hauteur de nos exigences. Entre les deux une prise de conscience progressive que l’on ne combat pas le libéralisme et les attaques contre les services publics avec des « compromis » plus ou moins négociés à l’avance avec les patrons.

La lutte n’a pas été facile. Au dépôt de la Capelette où la CFDT majoritaire a tout fait pour combattre la grève tout comme au dépôt de La Rose avec FO. Les « piquets de grève » ont été malmenés alors que beaucoup d’adhérents CFDT et de FO faisaient grève avec la CGT, réunissant ainsi 65 % de grévistes !

Au final, tous les salariés vont profiter de primes obtenues par le fruit d’un travail de qualité, le poing serré renfermant un juste mélange d’humanisme et de détermination, et surtout un positionnement clair.

Bertolt Brecht disait : « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. » Et cela, les salariés de l’hôpital de Manosque l’ont bien compris. Encore 3 nouveaux syndiqués nous ont rejoint la semaine dernière.

Le management par les menaces, la dégradation des conditions de travail, le refus du dialogue social des directions, la rentabilité mis en avant au détriment des patients et des personnels, font que la CGT reste le seul recours pour beaucoup d’agents qui sont dans le dilemme suivant : « Est-ce que je reste alors que tout va mal ou bien je pars ailleurs sachant que je n’ai aucune garantie que ce sera mieux? ».

Pour la CGT, la réponse est claire : rester et lutter sans accepter l’inacceptable afin d’améliorer les conditions de travail, la santé et le bien être des salariés !

9 janvier 2014 – Nouvelles grilles applicables aux agents de la catégorie C

Le Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’Etat s’est prononcé le 6 Novembre dernier sur les nouvelles grilles applicables aux agents de la catégorie C.

Ce sont 1.6 millions de fonctionnaires qui sont concernés et se verront attribués un à dix points d’indice, soit 4.60 à 46 euros par mois ! On est très loin de compenser les pertes de pouvoir d’achat dues au gel du point d’indice.

Après avoir affirmé que l’année 2013 serait l’année de la catégorie C, le gouvernement est passé en force avec des dispositions qui ne répondent pas aux exigences d’une situation catastrophique, salariale et déroulements de carrière, et par ailleurs provoquent des distorsions avec les catégories A et B.

La CGT ne peut cautionner un dispositif qui reste marqué du sceau de l’austérité et qui, de plus, déséquilibre encore davantage la grille indiciaire.

Pour les trois versants de la Fonction Publique, la date d’effet est fixée au 1er février 2014. Elle a été annoncée en séance ce qui permet aux bénéficiaires de percevoir la GIPA pour 2013. La CGT avait protesté sur une application avant le 31 décembre 2013 (annoncée le 21 octobre en commission statutaire), ce qui aurait eu pour effet de rendre pratiquement nul des gains déjà faibles.

Le gouvernement a reculé de janvier à février ce faible gain indiciaire, prenant prétexte de la situation financière des collectivités locales, qu’il a lui-même organisé avec la baisse des dotations de l’Etat.

Nous vous informons donc que la date d’application des nouvelles grilles concernant la catégorie C ne sera applicable qu’à compter du 1er février 2014 et non le 1er janvier 2014 comme indiqué dans le tract « Catégorie C – La grande arnaque »

Cette décision a été prise suite au dernier Conseil Commun de la Fonction Publique à la demande des organisations syndicales afin que les agents concernés par la GIPA, puissent en bénéficier avant le changement de grille.

8 janvier 2014 – Notation des fonctionnaires hospitaliers : arrêt de l’expérimentation à l’hôpital de Loches en Indre et Loire

Retour sur la lutte contre l’expérimentation d’un nouveau système d’évaluation et de notation qui devait servir pour la mise en place d’un nouveau système national en 2014.

C’est une victoire pour le syndicat CGT l’hôpital de Loches mais également pour toute la CGT.

Le contexte : la direction du centre hospitalier de Loches s’est inscrite en 2010 dans une expérimentation sur l’évaluation/notation. Dès le début les élus CGT se sont opposés à cette mesure et revendiquaient un 13ème mois. Malgré le vote négatif en CTE, l’expérimentation a débuté en 2011.

L’expérimentation consistait à faire remplir à l’agent une grille en amont. Puis suivait un entretien avec le cadre qui pouvait durer plus de 3 heures. Résultat en 2012 : 48% des agents ont vu leur expérience professionnelle dévalorisée et leur prime de service diminuée jusqu’à 1000 euros de moins pour certains. Des agents qui comptaient 20 ou 30 ans d’ancienneté professionnelle perdaient tout d’un coup leur efficacité, leurs compétences.

Malgré un sentiment d’isolement, les élus CGT de l’hôpital de Loches n’ont jamais baissé les bras.

Après 3 ans de lutte, la ténacité de la CGT a porté ses fruits grâce à une détermination sans faille, à grands renfort de tracts, de rassemblements, de pétitions, de courriers officiels, de RDV… L’expérimentation d’une nouvelle notation est abandonnée par la direction de l’établissement après avoir tout tenté pour discréditer la CGT à grands renforts de notes d’information.

Lors de la rencontre de la CGT avec le directeur de l’ARS Centre, ce dernier demande à la direction de l’établissement d’arrêter ce système. La direction n’entend rien et décide de faire une enquête auprès des agents pour appuyer leur expérimentation pensant que le résultat serait favorable pour continuer cette méthode et court-circuiter l’action de la CGT.

Le résultat de l’enquête a été communiquée en novembre 2013 : 63% des agents veulent revenir à l’ancien système.

Ce qui a permis à la CGT lors d’une nouvelle rencontre avec l’ARS de demander une enveloppe financière pour combler la perte de prime des agents ainsi que l’arrêt des nouvelles notations pour les contractuels et une prime de service annuelle pour ces derniers.

La volonté de certains dirigeants d’établissements, favorables à des méthodes ultra libérales, est inquiétante et destinée à modifier le statut. La mise en concurrence des salariés, la fragilisation de l’organisation et des conditions de travail s’inscrivent dans une logique de productivité et de rentabilité similaires à celle d’une usine de fabrication.

La CGT pour sa part, continue de revendiquer de bonnes conditions de travail pour les salariés dont le centre d’intérêt professionnel est le patient. L’arrêt de cette expérimentation est le résultat d’une mobilisation exemplaire.

Cette victoire est la preuve que la lutte n’est jamais vaine.

7 janvier 2014 – Des déceptions, des victoires et des luttes à mener

Le PLFSS 2014 a été définitivement adopté le 3 décembre par 316 voix contre 233 après que le sénat ait rejeté le texte le 28 novembre. L’objectif de réduire le budget de la sécurité sociale : maladie, retraite, famille de 3,4 milliards d’euros par rapport à 2013 sans surprise à été maintenu, nous étions trop isolé pour exercer la pression. Lors des lectures successives, les députés ont révisé le volet sur la taxation de l’épargne, ajouter un geste pour la complémentaire santé des retraités… Du détail pour nous professionnels de la santé et de l’action sociale par rapport aux prévisions d’économie avec un taux historiquement bas de l’ONDAM global à 2,3%, bien en dessous des estimations de la simple reconduction des moyens estimé à 3,8% par la commission des compte de la sécurité sociale. En dessous de 3,2% on sait que l’on supprime des emplois. La vote de la loi a donc entériné une répartition de l’ONDAM à 2,6% pour l’hôpital sous T2A, 1,3% pour les établissements hors T2A soit les soins de réadaptation et la psychiatrie, 2,9% pour les établissements pour personnes âgées, 3,1% pour les établissements pour personnes handicapées.

L’économie sur l’hôpital sera de 440 millions d’Euros, donc une nouvelle année d’austérité. La poursuite de réduction des capacités de soins et d’accueil dans nos établissements, encore rien pour améliorer nos conditions de travail, nos salaires, nos pensions, nos déroulement de carrière et des suppressions d’emplois qualifiés en perspectives.

Nous avons travaillé pour faire entendre la nécessité d’une autre approche politique que celle de l’austérité, celle de l’investissement social et humain répondant aux besoins des travailleurs de notre secteur et à l’amélioration de la qualité et de l’accès aux soins. Nous avons souvent été seuls, mais nous avons fait et le bilan des initiatives de notre semaine d’action du 18 au 22 novembre est intéressant, avec des actions dans de nombreuses régions.

Au-delà du PLFSS, nous poursuivrons nos luttes pour pérenniser et améliorer la prise en charge des usagers de nos services.

Et nos luttes payent, elles sont parfois longues et nous demandent beaucoup d’énergie.

– la réouverture « des lits portes » à l’Hôtel Dieu et la démission de la très libérale directrice de l’APHP.
– le maintien du service d’urgence à l’Hôpital de WATTRELOS,
– le déblocage d’une aide de 29 million d’€ pour moderniser l’hôpital de Bastia,
– l’abandon par la direction de l’hôpital de Loches de son expérimentation de notation au résultat des agents en fonction de l’atteinte d’objectifs.
– au CH de Chalon sur marne, ou le directeur a été contraint de retirer son plan de réorganisation du SAMU.

On savoure nos victoires.

Les raisons de ces réussites tiennent beaucoup à notre capacité de mobiliser le personnel et la population.

Des luttes se poursuivent, nous les envisageons gagnantes.
Nous recensons beaucoup d’établissements de la psychiatrie en lutte. Mais vu l’ONDAM de misère attribué en 2014, la totalité de ses établissements seront en difficulté et devront mener des luttes.

Nous pouvons citer quelques exemples : Clermont de l’Oise, St Egrève, Montfavet, Fleury les Aubrais. Dans le privé la clinique de Clairval à Marseille.

Notre persévérance et notre détermination ne pourront que déboucher sur des acquis, et la bataille d’idée que nous menons dans les situations de luttes font grandir l’exigence d’autres choix.

On ne lâche rien, on résiste, on propose des alternatives, on élargit la mobilisation, on établit les solidarités à l’extérieur et enfin on interpelle les politiques pour les mettre devant leur responsabilité.

3 janvier 2014 – Une occasion manquée pour élever le niveau de qualification des salariés

L’élévation du niveau de qualification est une nécessité pour les salariés, pour assurer le progrès social, la dynamique de l’emploi et le développement économique.

La lettre de cadrage du gouvernement sur la négociation formation professionnelle était extrêmement précise et contraignante. Elle fixait le principe, les objectifs à atteindre et la durée de la négociation.

Volontairement, pour préparer un projet de loi, d’autres sujets étrangers à l’objet de la négociation ont été mélangés : financement du paritarisme, financement du syndicalisme, représentativité patronale toujours pas tranchée.

La CGT s’est investie dans cette négociation en prenant en compte la nécessité de plus de formation, en faisant le lien entre formation, qualification et salaire.

Notre approche s’inscrit dans le droit fil d’une éducation permanente, d’une sécurité sociale professionnelle à conquérir avec des droits attachés à la personne, opposables et transférables, quel que soit le statut du salarié. Cette problématique a été au cœur des accords précédents, tout comme la mutualisation, notamment pour les salariés des TPE-PME ainsi que la prise en compte de solidarité nécessaire entre salariés dans l’emploi et salariés privés d’emploi. Dans ce cadre, la mutualisation est un acte essentiel.

L’accord soumis à la signature des organisations syndicales proposé par le MEDEF, ne prend que très partiellement en compte les besoins de mutualisation et de sécurisation des parcours des salariés. Il n’assure pas les financements nécessaires, indispensables à leur mise en œuvre concrète.

Les grandes entreprises auront des obligations moindres vis-à-vis des PME-TPE dont elles sont pourtant les principales donneuses d’ordre et utilisatrices.

Le texte crée, de fait, des dispositifs sans garanties de financement. Ils restent donc virtuels.

De l’avis de la Direction confédérale, la baisse des obligations de formation pour les grandes entreprises et des droits dans le texte sans financement ne permettent pas une signature de cet accord par la CGT.

C’est sur cette base que les organisations de la CGT seront consultées.

En tout état de cause, il appartient désormais au législateur de créer les conditions d’un droit effectif visant à l’extension des qualifications et la sécurisation des salariés dans leurs parcours professionnels.

31 décembre 2013 – Abrogation du jour de carence !

La loi 2013-1278 de finances 2014 a supprimé la journée de carence pour les agents de la fonction publique en congé maladie !

Depuis sa mise en place par le précédent gouvernement, le jour de carence imposé aux fonctionnaires en cas d’arrêt maladie a fait l’objet d’une lutte sans concession de la CGT afin que ce dispositif soit supprimé.

Nous l’avons défini comme un « acte politique de démagogie anti-fonctionnaire à visée bassement électoraliste ». Il opposait les salariés du public et les salariés du privé sur un prétendu avantage accordé aux fonctionnaires.

L’abrogation de cette disposition signe le succès de la mobilisation des nombreux agents avec leurs organisations syndicales.

Comme annoncée par la CGT dès le départ, les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous :

– En termes d’équité : plus de deux tiers des salariés du privé bénéficient d’une prise en charge des jours de carence en application d’une convention de branche ou d’entreprise. Le jour de carence dans la fonction publique a lui privé de toute rémunération 100 % des agents publics pour le premier jour de leur arrêt maladie.

– En ce qui concerne un éventuel recul de l’absentéisme, les effets ne sont pas démontrés : Si au sein de certains établissements, le nombre d’arrêts a pu diminuer, on observe aussi un allongement de la durée des congés maladie.

– Les économies budgétaires sont quant à elles beaucoup bien moins importantes que prévues.

Notre persévérance et notre détermination débouche sur des acquis et la bataille d’idée que nous menons dans les situations de luttes fait toujours grandir l’exigence d’autres choix.

Ne lâchons rien, résistons, proposons des alternatives, élargissons la mobilisation, faisons jouer les solidarités, interpellons les politiques pour les mettre devant leurs responsabilités. cette stratégie nous permet chaque fois de marquer des points dans la bataille des idées.

Tous ensemble, continuons la mobilisation pour une amélioration du service public hospitalier et des conditions de travail de tous les salariés.